Les choses vont très vite, comme le souligne le journaliste Boris Bertolt. Il a publié un texte sur sa page Facebook que la rédaction de CamerounWeb relaie pour l’information des lecteurs.
Martin Stéphane Savom, l’homme à tout faire de Ferdinand Ngoh Ngoh également poursuivi au tribunal de Nnanga Eboko pour enlèvement de mineurs. Le nom de Martin Stéphane Savom a récemment surgi dans l’actualité suite à ses deux convocations par le juge d’instruction Sikati II Kwamo Aimé Florent dans l’affaire Martinez Zogo où son nom est revenu à plusieurs reprises au cours des auditions.
Sauf que l’analyse du profil de l’individu fait inéluctablement ressortir celui d’un dangereux criminel. Au-delà du fait que Martin Stéphane Savom, ce proche de Ferdinand Ngoh Ngoh, a déjà fait de la prison à deux reprises (en 2005 et en 2007), au-delà du fait qu’il soit cité dans des affaires de trafic d’organes et crimes rituels ; l’individu est actuellement poursuivi au tribunal de Nnanga Eboko pour enlèvement de mineurs.
L’affaire déclenchée il y a bientôt un an est toujours pendante et n’a jamais été jugée. Le procès régulièrement renvoyée. À Nnanga Eboko, l’on évoque des pressions de la présidence de la République subies par les magistrats.
Mais également les langues se délient. Martin Stéphane Savom, par ailleurs maire de la commune de Bibey dans la Haute Sanaga, est à la tête d’un trafic de papiers impressionnant. N’hésitant pas à inscrire les initiales PRC (Présidence de la République du Cameroun) sur ses bagages lors des voyages, il profite de ses séjours à l’étranger notamment en France-Italie pour faire entrer sur le territoire des gens avec des passeports diplomatiques.
Tout cela donc aux frais de l’État et des contribuables camerounais. N’hésitant pas à utiliser sa proximité avec le SGPR pour extorquer et racketter ses compatriotes, leur promettant monts et merveilles.
C’est donc un individu au profil très peu recommandable que le juge Sikati II va auditionner pour la deuxième fois dans les prochains jours dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.