Au Cameroun, en dépit de toutes les voix qui se sont levées pour diminuer les dépenses, le train de vie de l’État va plutôt connaître une nouvelle expansion. Un gouvernement encore budgétivore s’apprête à engloutir une bonne partie du budget 2025.
Les dépenses devraient monter jusqu’à 300 milliards de francs CFA dans la nouvelle année. Elles sont liées aux frais de mission, aux factures d’eau, de gaz et d’autres sources d’énergie utilisées par l’État.
Selon le projet de loi portant loi de finances 2025 laissé au Parlement le 1er décembre 2024 par le PM Joseph Dion Ngute, le montant des dépenses va s’établir à 5 563,6 milliards de francs CFA en 2025. Cela traduit une augmentation de 283,3 milliards de francs CFA en valeur absolue et de 5,4 % en valeur relative, ce qui représente 76,7 % du budget de l’État évalué à 7 317,7 milliards en 2025.
Les détails fournis indiquent que le loyer passe de 19,3 milliards à 63 milliards ; les frais de transport et de mission s’établissent à 70,7 milliards de francs ; les factures d’eau, de gaz et autres sources d’énergie prendront 74,7 milliards de francs CFA.
Les matières, matériels et fournitures, dont les dépenses étaient de 89,4 milliards en 2024, devraient passer à 112,4 milliards en 2025, soit plus de 23 milliards supplémentaires. Par ailleurs, les frais de formation du personnel montent de 3,5 milliards pour arriver à 35,2 milliards de francs.
Quant à la masse salariale, elle est annoncée à 1 586,6 milliards et les dépenses du personnel sont attendues à 1 586,6 milliards.