Actualités of Friday, 5 February 2016
Source: cameroon-info.net
Le lycée bilingue de Tignere dans le département du Faro et Déo dans la région de l’Adamaoua était sous les feux des projecteurs, la semaine dernière à travers le phénomème de transe.
Le 28 janvier dernier, une quarantaine d’élèves de cet établissement scolaire sont tombés évanouis, les uns après les autres. Après quelques heures passées en observation à l’hôpital de district de Tignere, les victimes ont toutes regagné leur domicile respectif et repris le chemin de l’école dès le lendemain.
Définit par le Petit Larousse comme étant « un état d’exaltation de quelqu’un qui est transporté hors de lui-même et du monde réel ; convulsions-manifestations extérieures marquent cet état », ce phénomène très peu orthodoxe a apparu il y a une vingtaine d’années dans certains établissements du pays. Selon le quotidien Cameroun Tribune, dans sa livraison de ce jeudi 04 février 2016, il ne se passe pas un an sans que des cas de transes individuelles ou collectives des élèves, en majorité de sexe féminin ne soient signalés au sein des établissements scolaires du pays.
Mais au sein des couches sociales, l’approche rationnelle du phénomène ne fait pas l’unanimité, précise le journal. Si pour certains le phénomène peut s’expliquer, pour d’autres, on lui prête des origines mystiques (sorcellerie ou magie). Par ailleurs, sur le plan pédagogique, si on n’ y prend garde, ces divergences conceptuelles peuvent constituer une menace pour le ‘vivre-ensemble’ au sein de la collectivité en général.
Entre interruptions courtes ou relativement longues des activités pédagogiques dans les établissements scolaires, ce genre de situations pourrait en plus, avoir des répercussions sur l’image et la notoriété des établissements concernés. Aussi, les victimes font souvent l’objet de chasse à l’homme, souligne le journal.
Pour palier cette situation, il faudrait que les responsables éducatifs affichent des postures suffisamment fortes pour décourager les pratiques cachées derrière certaines cas de transes. En fait, Cameroun Tribune souligne que certaines manifestations hystériques des élèves sont des occasions de règlement de compte. Le but recherché est souvent de chasser l’enseignant ou le proviseur indésirable.
La communauté éducative est donc interpellé e pour contenir ce phénomène afin qu’il ne génère plus des dérives préjudiciables à l’harmonie et la cohésion sociale.