Actualités of Tuesday, 29 March 2022

Source: Mutations n° 5550

Transfert de pouvoir de gré à gré: le RDPC ne veut pas attendre 2025, voici son plan A

Le ministre Ayebe Ayissi Le ministre Ayebe Ayissi

Sentant la fin de leur leader et président proche, des cadres du RDPC notamment ceux de la Lékié optent pour une présidentielle anticipée. Pour le ministre Ayebe Ayissi qui est le porte-voix de ce nouvel appel à l’occasion de la célébration du 37ème anniversaire du RDPC le 24 mars dernier, c'est sans doute l'un des moyens pour prendre de court les potentiels adversaires politiques et potentiels candidats à la succession de Biya de vitesse, car ayant leur objectif sur l'élection de 2025.

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Après l’appel du 31 octobre 2021 pour un consensus national en vue de la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2025, le département de la Lekie remet ça. À la faveur de la célébration du 37ème anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) le 24 mars 2022 à Monatélé, le chef de la délégation permanente départementale du comité central du Rdpc, le ministre Henri Eyebe Ayissi, s’est, une fois de plus, fait le porte-voix d’un nouvel appel en vue d’une élection présidentielle avant 2025. « Nous exhortons son Excellence Paul Biya, président de la République, chef de l’État, avec profonde déférence et conviction forte, à bien vouloir apprécier l’opportunité d’envisager la création des conditions de l’organisation d’une élection présidentielle anticipée ». D’après la déclaration solennelle et consensuelle formulée ce jour, l’objectif de cette exhortation au président Biya vise « une remobilisation, autour de sa haute personnalité, du peuple camerounais tout entier en vue notamment d’une consolidation de la confiance faite à notre pays par l’ensemble de ses partenaires extérieurs, dans l’optique de la poursuite sereine de la mise en œuvre méthodique et en cours de notre Stratégie nationale de développement 2020 – 2030 (Snd 30) vers l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 ».

Adhésion de l’Upc

Outre les militants du Rdpc, trois partis politiques, « invités spéciaux » à cet événement, ont également apporté leur cau tion à cette initiative. Il s’agit de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp), l’Union des populations du Cameroun (Upc) et le Front démocratique camerounais (Fdc). « Pendant les 15 à 20 ans que nous sommes avec le RDPC comme allié, nous avons toujours et toujours voté à l’élection présidentielle le président Paul Biya sans réserve. Nous sommes donc venus aujourd’hui pour dire au RDPC que nous sommes avec eux. Nous avons vu le bilan du président Biya depuis son accession au pouvoir, et ce bilan est positif à tous bords. C’est pourquoi nous pensons que le président Biya, s’il veut encore de nouveau se présenter, nous sommes derrière lui », a déclaré le président national de l’Andp, Ahmadou Moustapha.


Venu marquer l’adhésion du secrétaire général de l’Upc, Robert Bapooh Lipot, le président du comité directeur du « parti du Crabe », Alhadji Baba Garba, trouve une parenté idéologique entre son parti et les idéaux du président national du Rdpc. « Je suis là aussi pour soutenir Paul Biya à cause de l’idéologie. Lorsque vous prenez « Pour le libéralisme communautaire (ouvrage de référence de Paul Biya) », pour ceux qui l’ont lu et pour ceux qui ont lu les écrits de Um Nyobe, vous voyez qu’il y a une certaine concordance. Voilà pourquoi nous avons dit qu’il y a un peu de Paul Biya dans Um Nyobe. Cette idéologie n’est autre que l’amour profond du Cameroun. Ce qu’on dit en d’autres termes : le nationalisme. Dans tous les actes de Paul Biya, vous sentez un amour profond du Cameroun et un refus du néocolonialisme. C’est ce qui lie l’Upc au Rdpc », a-t-il argumenté.

De quoi conforter M. Eyebe Ayissi pour qui, « ces présences encouragent la section (Rdpc) de la Lekie, l’ensemble des militants de la Lekie, confirmant que nous sommes sur la bonne voie ». En attendant la décision de Paul Biya, « nous maintenons dans la Lekie le message pour tous d’engagement, de soutien indéfectible, de disponibilité » à l’homme du « renouveau », conclut-il.