À partir du 15 mai 2024, la compagnie aérienne publique du Cameroun, Camair Co, étendra ses opérations en desservant Cotonou quatre fois par semaine (lundi, mercredi, vendredi et samedi), avec des vols au départ de Yaoundé et de Douala, selon des sources internes à l'entreprise. De plus, au cours de l'année 2024, la compagnie envisage d'ajouter des lignes vers Pointe-Noire, au Congo, et Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Ces nouvelles dessertes viendront compléter les lignes déjà en service vers Libreville, au Gabon, et N'Djamena, au Tchad, qui ont été relancées respectivement le 21 décembre 2021 et le 24 avril 2022 par la compagnie aérienne publique camerounaise. Cette expansion marque un retour remarqué de Camair Co sur la scène aérienne africaine, après une interruption de deux ans due à des difficultés financières. Suite à une nouvelle injection de fonds par son unique actionnaire, l'État du Cameroun, la compagnie se recentrera sur le marché domestique, qu'elle ne satisfait actuellement qu'à hauteur de 45% de son potentiel, selon les estimations du directeur général, Jean Christophe Ela Nguema.
Le plan de restructuration de l'entreprise, déployé progressivement par la nouvelle équipe dirigeante, comprend également la création d'un centre de maintenance, d'un centre de formation, d'une unité d'assistance au sol et le lancement d'un service de catering, selon le DG. Ces initiatives, soutenues par l'acquisition d'au moins deux aéronefs Bombardier Q400 déjà expérimentés en leasing, sont destinées à préparer Camair Co à une éventuelle alliance future avec un partenaire stratégique privé.
En effet, l'État du Cameroun a clairement exprimé son intention d'ouvrir le capital social de la compagnie à hauteur de 51% à un partenaire stratégique privé, comme le prévoit un décret datant de septembre 2006. Cette décision, annoncée dans une correspondance officielle datée du 14 juillet 2020, vise à garantir la viabilité à long terme de Camair Co malgré les défis financiers rencontrés depuis sa création en 2011, la société étant la deuxième entreprise publique la plus endettée du pays après la Sonara.