Au Cameroun, les véhicules à usage personnel, font concurrence aux taxis, dans le domaine du transport en commun des personnes et des marchandises.
De plus en plus, les véhicules à usage personnel, de tout type, font concurrence aux taxis, traditionnellement de couleur jaune, réservés au transport en commun des personnes et des marchandises, comme on l’observe sur l’ensemble du pays et plus précisément dans les principales métropoles camerounaises, de Douala, Yaoundé Search Yaoundé et Bafoussam…
Du côté des conducteurs de taxis, la situation est embarrassante, « seulement pour être en règle, les exploitants de taxis, doivent dépenser environ 600 000 FCFA par an. Et en face, nous avons des clandos, qui ne paient aucune taxe, mais qui nous font concurrence. Ils font le ramassage à toute heure en ville comme les taxis », déclare Mbetbnoum, conducteur de taxi à Yaoundé, la capitale.
Par contre pour les propriétaires des véhicules à usage personnel qui se livrent à cette activité clandestine, il s’agit de joindre les deux bouts, « grâce au ramassage que je fais aux heures de pointe, je peux acheter du pain tous les matins aux enfants », indique Gaston O, qui fait le trajet Messassi-Rond/Point poste centrale.
Il dit gagner entre 7 et 10 000 FCFA (entre 10 et 15 euros) par jour. Presque la même somme qu’un taxi normalement autorisé. Gaston est agent de l’Etat. Il lui arrive de manquer à son travail pour faire le ramassage des personnes en ville.
Au départ, Gaston O, menait son activité clandestinement. Aux heures de pointe. En matinée, à l’heure du départ pour le travail. Et, le soir, à la sortie de l’école et du bureau.
Le conducteur clandestin, a pris goût et voyant que l’affaire lui rapporte, désormais, il consacre à l’activité plus de temps qu’il ne réserve à son poste au ministère des Affaires sociales.
Impuissance
Il y a quelques temps, les syndicats d’exploitants et de conducteurs de taxis, se sont mobilisés pour faire front commun contre les transporteurs illégaux qui leur livrent une « concurrence déloyale ». Avec l’appui du ministère des Transports, la police avait été mise à contribution, pour traquer les clandestins.
La traque n’a pas mis long feu. La décision des autorités de lutter contre le phénomène de transports clandestins, s’est vite heurtée à la résistance des conducteurs illégaux, qui multiplient les subterfuges pour défier les forces de l’ordre.
A cause d’un revenu faible, les camerounais, inventent et créent de nombreuses activités parallèles, voire investissent même dans l’illégalité, afin de joindre les deux bouts.