Actualités of Wednesday, 24 August 2016

Source: cameroon-info.net

Transport urbain: le Pr Yimgaing Moyo craint le chaos

Pr Théophile Yimgaing Moyo Pr Théophile Yimgaing Moyo

Pour le Pr Théophile Yimgaing Moyo, président de l’Ordre national des urbanistes du Cameroun, ce n’est pas avec l’arrivée de quelques bus de transport que l’état des routes urbaines, qui pour la plupart ne sont pas adaptées, sera amélioré. Il l’a fait savoir dans une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune du 24 août 2016. Pour lui, l’arrivée d’un nouvel opérateur de transport urbain à Yaoundé pour la CAN 2016 va provoquer une course de vitesse qui a de fortes chances de créer une situation de chaos difficile à maîtriser à l’approche de la compétition.

Théophile Yimgaing Moyo soutient que l’initiative du Gouvernement ne s’intéressera qu’aux centres de nos villes, «excluant ainsi les quartiers pauvres peuplés de près de 80% de la population urbaine. Nous assisterons ainsi et toujours à des cohortes de mototaximen charriant ces populations de leurs logis vers différents quartiers. Nous devons nous rendre compte que nous sommes devant des travaux d’Hercule, tant la tâche est immense».

Pour lui, la solution serait une opération à long terme. Notamment «la mise d’un système de transport propre, par l’utilisation de la voie ferrée, qui traverse nos villes de Yaoundé et Douala». Le président de l’Ordre national des urbanistes du Cameroun dit l’avoir déjà proposé aux Délégués du Gouvernement de ces deux grandes métropoles. Le projet serait même déjà réalisé à Yaoundé. Ainsi, affirme-t-il, «plus de la moitié des problèmes de transport urbain serait résolue».

Théophile Yimgaing Moyo affirme également que ce projet se réalisera avec ou sans lui. Car, «c’est la solution majeure au problème de transport». «Il est évident qu’il faut réaligner et au besoin réaménager nos voies urbaines, revoir le système de transport par taxi et bus qui semble aujourd’hui inadapté et de nature à créer plus de problèmes que d’en résoudre compte tenu du relief de la ville, créer des voies adaptées aux deux-roues. Il est temps pour le Cameroun d’envisager sérieusement de prendre en charge nous-mêmes tous ces problèmes que nous sommes à même de résoudre. L’essentiel, c’est de s’y prendre à temps», conclut-il.