Actualités of Tuesday, 22 August 2017

Source: quotidienlemessager.net

Transports urbains: un cauchemar pour la communauté de Douala

Les habitants de Douala sont dans un combat quotidien pour rentrer chez eux le soir. Les habitants de Douala sont dans un combat quotidien pour rentrer chez eux le soir.

Aller d’un point à un autre à Douala est un véritable parcours de combattant. Surtout des quartiers périphériques vers Akwa et Bonanjo. Avec la rentrée des classes bientôt, c’est déjà le cauchemar.

Abdoullahi Bagobiri habite New-Bell (Source du quartier). Il travaille dans une banque de la place sise au boulevard de la liberté à Akwa. C’est tous les matins à 6h30 qu’il part de chez lui pour rallier son lieu de travail. Véritable course d’obstacles au milieu des bouchons. « Pour arriver à l’heure au travail, je dois sortir de la maison à 6h30minutes pour éviter les bouchons. Surtout au lieu dit ¨ carrefour des deux églises¨ à Akwa. Si tu te trouves coincé dans les bouchons, d’office tu seras en retard. Il faut vraiment trouver une solution sur cette partie de la ville et aussi discipliner les usagers qui ne respectent pas les feux de signalisation. Surtout les conducteurs de mototaxis qui forcent le passage.

On peut par exemple veiller à ce qu’ils respectent ces feux en leur collant des contraventions pour non-respect des feux, voire du code de la route. Peut-être se raviseront-ils. Il y va de la sécurité de tous les usagers. Pour ne rien arranger, cette situation avec la rentrée scolaire qui s’annonce, comment on va faire avec nos enfants qui seront livrés chaque jour dans cette situation ? Ce qui va créer un sentiment de tourmente chez nous les parents et d’insécurité chez nos enfants qui empruntent chaque ces routes pour se rendre à l’école » explique notre interlocuteur.

Mme Fatima Awal employée à la direction générale d’une entreprise pétrolière sur le même boulevard se dit être habituée de ces routes et estime que la situation ne changera pas de sitôt. Pour ne pas être confrontée aux problèmes des embouteillages, elle a son astuce pour arriver à l’heure à son lieu de travail : « j’emprunte tout simplement les mototaxis à qui je propose un tarif à leur avantage pour ne pas trop trainer en route. Surtout quand je suis à la bourre, elles vont vite et savent contourner les bouchons. Avec les nids de poules qui jonchent presque toutes les rues de la ville. C’est le meilleur moyen d’arriver à l’heure à destination. Au point où vont les choses, on en a pour longtemps. Voilà la rentrée qui pointe à l’horizon, les autorités concernées devraient effectuer une descente sur le terrain pour constater l’état des routes qui n’est pas du tout rassurant pour nous les parents et commencer les travaux de réfection avant la rentrée des classes.»

Les habitants de Douala dans leur ensemble sont dans un combat quotidien pour vaquer à leurs occupations et rentrer chez eux le soir. Il faut reconnaitre que Douala est saturé. Avec une démographie galopante.

De source digne de foi, la ville accueille au moins 10000 migrants de tous les horizons par mois. Mais les routes comme les autres équipements collectifs ne suivent pas. A ce développement anarchique s’ajoutent l’incivisme des habitants et l’incurie des autorités locales. Que faire pour résoudre cette équation à plusieurs inconnues ? Question Shakespearienne.