Actualités of Thursday, 19 October 2023

Source: Le Messager n°8143 du 18 octobre 2023

Travail au Cameroun : le controversé ministre Paul Atanga Nji a frappé

Des populations grévistes Des populations grévistes

Sur le pied de guerre il y a quelques jours, la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun et des Syndicats de transports routiers ont finalement levé leur mot d’ordre de grève après 3 jours de dialogue acharné avec le ministre de l’Administration territoriale (Minat). Les leaders syndicaux avaient 17 points de revendications à l’intention du gouvernement.

« Suite au dialogue engagé avec le Minat, six d’entre elles ont été jugées pertinentes par les différentes parties. À savoir, la signature de l’extension de la convention collective du secteur des transports routiers ; le règlement des droits des travailleurs du chantier naval du Cameroun licenciés pour motif économique, etc. Les 11 points restants seront examinés progressivement par les administrations concernées », indique le communiqué dont Le Messager a obtenu copie.

La même note précise que le Minat a assuré qu’il va personnellement porter au président de la République, Paul Biya les doléances des syndicats des transports. Une solution a enfin été trouvée pour désamorcer la grève initiée par la Confédération générale des syndicats du des transports du Cameroun (CGSTC).

Soucieux de l’apaisement du climat social et du maintien de l’ordre public, suite à la grève annoncée, Paul Atanga Nji a convié les leaders syndicaux à des pourparlers afin d’entreprendre des solutions pour endiguer la grève qui devrait en principe prendre effet le 19 octobre prochain.

Redonner confiance au gouvernement. En effet, le Minat, a réuni à ses services les leaders et transporteurs routiers les 13, 14 et 15 octobre 2023 pour une réunion au terme de laquelle les leaders ont consenti à la suggestion du patron de l’Administration territoriale. Pour le président de la CGSTC, « nous sommes très ravis parce que nos doléances ont été transmises directement au chef de l’État. Nous allons rester sereins et redonner encore une nouvelle confiance à notre gouvernement. Le mot d’ordre de grève est levé », a réagi Pierre Nyemeck Ntamack sur le poste national de la CRTV.

On se rappelle du mouvement d’humeur des grévistes initié en février 2008 et qui avait engendré une série de gigantesques manifestations. Une semaine de grève, manifestations, révoltes ; une semaine de protestations incroyablement fortes pendant laquelle la population, la jeunesse surtout, a pris la rue et crié, craché son exaspération, sa rage contre le régime. La presse avait baptisé ces soulèvements « les émeutes de la faim ». Cette fois, le gouvernement s’est montré prompt à ne prendre aucun risque.