La panne sèche est à l’origine de l’incident survenu dans la nuit de mardi dernier.
La nuit de mardi dernier a failli tourner au drame pour un piroguier exerçant sur la traversée du fleuve Mbam, dans le village Nyamsong II, à Bafia. après avoir déposée une vague de quinze passagers à Nyamsong II aux environs de 20 heures, il a voulu se rendre à nouveau du côté de Ngoro , dans le Mbam et Kim pour transporter une autre vague. Seulement, tout ne se passera pas comme prévu. Le moteur de la pirogue que conduit ce dernier s’éteint alors qu’il se trouve en plein milieu de l’eau. Le piroguier va perdre le contrôle de son engin.
Selon les témoins rencontrés sur la traversée mercredi dernier, l’eau a entrainé ce dernier sur une distance d’environ dix kilomètres. «Sa pirogue est restée sur la surface de l’eau et après l’avoir entrainée sur une longue distance, celle-ci s’est heurtée à un arbuste sur lequel il s’est accroché», raconte un piroguier. Ce n’est qu’au petit matin de mercredi que les autres piroguiers de la berge du fleuve sont allés à la recherche de leur collègue. «Nous l’avons retrouvé couché dans sa pirogue qu’il avait pris la peine à l’avance de l’attacher sur l’arbuste. Nous avons ensuite tiré sa pirogue jusqu’au bord de l’eau», poursuit notre informateur.
«C’est parce qu’il a eu panne sèche que son moteur s’est arrêté. Il naviguait sans toutefois contrôler la quantité de carburant qui lui restait», croit savoir un autre piroguier sur les raisons de la panne. Alertés, le chef du village de Nyamsong II et les éléments de la gendarmerie ont fait une descente sur les lieux mercredi matin pour s’enquérir de la situation. «Nous sommes allés sur le terrain et nous avons fait le constat selon lequel il n’y a pas eu mort d’homme. L’incident est survenu à cause d’une panne sèche», confie une source à la brigade de gendarmerie de Bafia.
Pourtant, les mesures instruites par les autorités administratives de Bafia, dans la Mbam et Inoubou en ce qui concerne la traversée de ce fleuve, sont claires. Après 18heures, il est strictement interdit de traverser le fleuve Mbam que ce soit en bac ou en chaloupe.
«À la tombée de la nuit, le site n’est pas éclairé et par conséquent, les piroguiers et le conducteur du bac n’ont pas une bonne visibilité. S’il arrive quelque chose de grave, même leurs collègues qui se trouvent au bord du fleuve ne sauront pas», explique l’adjoint au commandant de la brigade de gendarmerie de Bafia. Avant de poursuivre : «mais ils ne respectent jamais nos instructions. Chaque fois qu’ils ont les passagers, ils prennent le risque de traverser sans tenir compte ce qui pourrait leur arriver».