Un Bamiléké a écrit une lettre sous anonymat à un frère Béti. Deux peuples qui se font toujours la guerre. La haine entre ces deux ethnies est très forte.
Ci-dessous la lettre émouvante
Si je t'écris cette lettre aujourd'hui c'est parce-que j'ai remarqué cet affrontement incessant et inutile entre nous deux sur toutes les places publiques à telle enseigne que si toi et moi nous ne faisons pas attention nous risquons d’embraser ce beau pays qui est le nôtre.
Mon cher frère,
Tu dis que je suis sale et pourtant de mes mains noires je te sers du pain blanc,
Tu dis que je suis radin, de mes économies j'ai construit Douala, Yaoundé, Ebolowa, Kié' Ossi etc...
Tu dis que j'élève et je sens le porc pourtant tu raffole de sa chair,
Tu me confonds au MRC alors que presque tous mes sénateurs sont du RDPC,
Tu dis que je suis âpre au gain alors que je t'ai laissé l’ENAM, L'IRIC, l'EMIA,
Tu dis que j'ai volé tes terres alors que je les ai achetées. De cet argent tu as envoyé tes enfants à l'école, construit ta belle maison, tu as mangé et bu de ta bonne nourriture et de ton bon vin.
Je n'ai pas mentionné tes défauts pas parce que tu n'en as pas mais parce que je veux la paix. Quand on veut manger les termites on couvre de la terre les kakas qui l'entourent.
Mon frère,
Pourquoi me détestes tu tant? Pourquoi veux-tu me voir disparaître à tout prix? Prends ton mal en patience. Tu vas devoir m’accepter puisque je suis ton frère. On se choisi des amis, des épouses mais ne se choisi pas les parents.
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Je sais qu'en cas de conflit tu seras le premier à porter la machette contre moi mais on ne détruit pas un peuple: ni les Rohindja de Birmanie, les indiens d'Amérique, les Juifs, les Tutsis du Rwanda moins encore les bamiléké ne disparaîtront.
Mon frère,
Tiens moi par la main. Je te montrerai le chemin de la réussite par le travail sans recourir aux raccourcis de la facilité, de la flagornerie et des appels à candidatures. Je te montrerai comment " lier le bois au bois" comment vaincre les adversités de la nature sans recourir aux forces mystiques. Viens que je te tienne au chaud pour que tu ne prennes pas froid.
A mon frère Owona Nguini, de tes gros mots ne me traite plus de fasciste, je n'ai aucune envie de te dominer. Je veux seulement vivre. Toi non plus ne me noircit plus au dessein de favoriser ton candidat pour qui j'éprouve un profond respect.
Je te laisse la paix. Donne moi ma paix.