Lors de l’émission Club d’Elites du dimanche 18 janvier 2023, les attaques répétitives dont est victime Amougou Belinga, le patron du groupe l’Anecdote ont été évoquées. Pour l’universitaire et sociologue Claude Abe, la presse camerounaise est détenue par une communauté et l’arrivée de Jean Pierre Amougou Belinga fausse les plans de ceux-ci.

« Vous allez vous rendre compte que ce sont des membres d'une communauté qui tiennent la presse au Cameroun, et que Vision 4 en apporte le change. Et dans la nuit noire qui mène vers l'alternance politique au Cameroun, les uns et les autres jouent là-dedans. Monsieur Haman Mana est entré malheureusement dans cette bataille. On ne peut pas faire comme si on n’a pas vu ce qui est en train de se faire (...) En matière de Management des organes de presse, M. Amougou Belinga est un modèle qu'on peut présenter aux Camerounais.», a-t-il déclaré.

Pour Christophe Bobiokono, directeur de publication du journal Kalara qui dénonce régulièrement les pratiques d’Amougou Belinga, Claude Abe fait preuve de mauvaise foi et d’ignorance en déclarant que la presse au Cameroun est détenue par une seule communauté.

« Il faut être profondément ignorant de l'univers des médias au Cameroun et des notions en matière de gestion des médias, puis être doté d'une mauvaise foi maladive pour faire une telle déclaration. Sauf s'il s'agit de la manifestation du tribalisme primaire... » affirme le patron du journal Kalara
De son côté, l’économiste camerounais Dieudonné Essomba estime que Amougou Belinga est victime d’un acharnement. « Si on veut qu’on s’exprime, tous ceux qui parlent d’Amougou Belinga vont fermer leurs bouches », a-t-il précisé.

Amougou Belinga frappe
Sous le feu des critiques ces derniers jours, Amougou Belinga contre-attaque. Le PDG du groupe l'ANECDOTE a porté plainte contre le directeur du journal La nouvelle Jacques Blaise Mvie. Une lettre de convocation est délivrée à l'intéressé qui doit se présenter à la Division régionale de la police judiciaire du Centre le mercredi 18 janvier 2023. Le journaliste est accusé de "diffamation, injures et autres".

Les journalistes qui se frottent à Amougou Belinga finissent mal en général. Georges-Gilbert Baongla qui se présente comme le fils du président de la République Paul Biya a séjourné en prison après avoir critiqué Amougou Belinga. Des analystes de la vie politique camerounaises redoute un scénario similaire pour le Directeur de publication du journal La nouvelle.

Cité dans plusieurs affaires de détournement de deniers publics, Amougou Belinga a fait la une des journaux ces derniers jours. Des documents comptables du groupes l’anecdote ont fuité sur les réseaux sociaux révélant aux yeux du monde les importants marchés douteux que gagnent Amougou Belinga et ses sociétés à la présidence de la République du Cameroun.