Le Tribunal Criminel Spécial (TCS) du Cameroun, institution clé dans la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics, est dirigé par deux femmes de caractère. La magistrate hors hiérarchie Annie Noëlle Bahounoui Batende, née le 25 janvier 1963 à Douala, et Justine Aimée Ngounou Tchokonthieu, née le 28 avril 1960 à Nkongsamba, forment un duo déterminé à traquer les fossoyeurs de la fortune publique. Ensemble, elles dirigent cette institution qui se concentre sur les infractions de détournements de biens publics d'un montant supérieur à 50 millions de francs CFA.
Annie Noëlle Bahounoui Batende, première femme à occuper la présidence du TCS, a été nommée par décret présidentiel le 10 août 2020. Née dans le Mbam-et-Inoubou, dans la région du Centre, elle a gravi les échelons de la magistrature avec rigueur et détermination. Depuis sa nomination, elle est à la tête d’une juridiction d’exception, créée le 14 décembre 2011, qui s'efforce de redonner confiance aux Camerounais dans la gestion des deniers publics.
À ses côtés, Justine Aimée Ngounou Tchokonthieu, procureure générale près le TCS depuis 2015, est une autre figure emblématique de la justice camerounaise. Cette native du Littoral, pionnière dans son rôle, a la lourde tâche de mener les poursuites contre les auteurs de détournements de fonds, parfois au plus haut sommet de l'État.
Le TCS, basé à Yaoundé, a compétence sur l'ensemble du territoire camerounais. Il joue un rôle crucial dans la lutte contre la corruption, un fléau qui continue de miner l'économie du pays. Depuis sa création, le tribunal a traité de nombreuses affaires impliquant des personnalités influentes, renvoyant ainsi un signal fort sur la volonté du Cameroun de lutter contre l'impunité.