Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto'o Fils court tout droit à sa dérive. Son bras de fer avec le ministre des Sports et de l’Éducation physique s’intensifie à tel point que de mauvaises décisions sont prises et pourraient nuire au football national.

Il y a quelques heures, Samuel Eto'o Fils a demandé au secrétaire général de la Fecafoot Blaise Djounang d’écrire une lettre pour rappeler aux Lions indomptables si heureux, qu’ils n’étaient pas sous la responsabilité du ministère mais celle de la Fecafoot. Y avait-il vraiment besoin, surtout après le moment d’euphorie due à la victoire (4-1) contre le Cap-Vert.

Pour Zang l’activiste et membre de la diaspora, Samuel Eto'o Fils risque gros. « Je vais vous dire exactement ce qui va se passer à cette allure, de mon œil d'observateur qui connait un peu le fonctionnement du haut », introduit-il.

« Si ce mec (Samuel Eto'o Fils, ndlr) a de la chance, les hautes instructions vont lui permettre de terminer son mandat. À la fin de son mandat, on va simplement lui demander de se retirer. Même le poste de ministre des Sports qu'il lorgne depuis, ce n'est plus sûr dans le contexte actuel qu'il a lui-même créé », évoque l’activiste.

Il ne manque pas de préciser que « s'il s'entête seulement (ce qu'il ne fera pas), c'est le Tribunal criminel spécial (TCS) qui sera aux portes de la Fecafoot et vous connaissez la suite. Ce qui le sauve encore, c'est qu'en ce moment, l'équipe est en pleine compétition et l'État ne veut pas donner de lui l'image d'un martyr auprès d'une partie de l'opinion publique ».

C’est intrigant en effet si on en arrive là. Une telle légende finir de la sorte, ce serait inquiétant mais beaucoup d’observateurs sont unanimes sur le fait que Samuel Eto'o Fils n’arrivera jamais à faire plier l’État. Mais la Fecafoot pourrait très bien disparaître ou fonctionner sans Samuel Eto'o Fils qui devient de plus en plus gênant.