Me Alice Nkom et ses avocats se sont rendus ce lundi 07 avril 2025 au Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo, suite à une convocation qui lui a été servie par le Procureur.
La surprise était énorme. Alors que le Minat et ses amis du secteur judiciaire s'attendaient à en finir avec l'avocate, la situation a été toute autre. Une 'horde' d'avocats s'est mobilisée pour entourer Me Nkom pour aller la défendre devant les juges. Une chose est certaine, le message est passé au niveau d'tanga Nji.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, l'avocate a annoncé ce qui s'est passé ce jour au Tribunal.
"Avis à mes enfants, amis, soutiens, sœurs et frères de lutte. Aujourd’hui, 7 avril 2025, le Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo a résonné non pas sous les pas de l’arbitraire, mais sous ceux de la dignité debout.
À l’aube, ils avaient convoqué le silence. Mais à la barre, ce fut un peuple qui s’est levé. Des avocats, des citoyens, des défenseurs, des enfants - des cœurs libres - tous réunis autour d’un idéal plus grand que nous : la justice.
On m’a appelée à comparaître. On a tenté de faire plier.
Mais ce matin, nous avons répondu debout. Ensemble. Forts. Calmes. Inflexibles.
À mes côtés, ils étaient là:
- Maître Akere Muna, revenu d’Europe, venu de Yaoundé avec la lumière d’une conviction intacte.
- Lady Gladys Mbuya, descendue du Sud-Ouest, regard droit, robe noire d’un courage ancien.
Et plus d’une quinzaine d’avocats, bras liés par le serment, venus rappeler qu’un barreau ne se courbe pas devant l’injustice.
Mais au-delà des robes et des mots, c’est vous toutes et tous que j’ai sentis derrière moi.
Merci. Merci à ceux qui ont veillé. Merci à ceux qui ont marché, écrit, partagé, prié. Merci aux anonymes, aux proches, aux justes. Merci à vous qui rêvez d’un Cameroun nouveau, et qui refusez de vous habituer au silence. Car nous sommes de celles et ceux qui ne pactisent pas avec l’ombre.
Nous ne venons pas supplier. Nous venons rappeler que la loi n’est pas une arme contre le peuple, mais un rempart pour le protéger. Rendez-vous le 2 juin.
Même lieu. Même heure. Même lumière dans les yeux. Car ce combat n’est pas le mien seul - C’est le nôtre. Et tant que l’état de droit chancelle, nous serons là. Droits. Debout. Ensemble. Avec foi, tendresse et fidélité à nos idéaux…"