Cabrel Zamboue Wamba, fils du militant du MRC, Pascal Zamboue et de feue Suzanne, est en prison depuis deux ans. Le motif de la détention de ce jeune homme est incroyable: complicité pour le vol du téléphone de sa défunte mère. C'est incroyable.
Ce vendredi 07 février, le jeune homme dont la mère a été assassinée il y a quelques années, comparaît devant la Chambre Criminelle du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi à Yaoundé.
Dans une publication, son avocat, Me Hyppolite Meli révèle des incongruités de son dossier et la méchanceté d'un juge qui manque de logique dans ses décisions sommes toutes incongrues.
"Cabrel Zamboue Wamba comparaît ce matin devant la Chambre Criminelle du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi à Yaoundé pour y être jugé pour les faits de complicité de vol aggravé du téléphone de sa mère Suzanne Zamboué dont le corps est confisqué à la morgue depuis le 07 septembre 2023".
"Dame ZAMBOUE Suzanne épouse de ZAMBOUE PASCAL, illégalement détenu à la Prison Centrale de Yaoundé Kondengui à raison des marches pacifiques MRC du 22 septembre 2020, avait été assassinée dans les conditions troublantes que les enquêtes judiciaires et l'information judiciaire n'ont pu élucider".
"Le 29 novembre 2024, le super juge dédié aux affaires du MRC, Kana Gaston Chysostome, juge d'instruction, clôture son information judiciaire menée pendant plus d'un an sans Ordonner la restitution du corps sous scellés, ni les lever, encore moins répondre à la demande d'expertise autopsie complémentaire formulée le 1er juillet 2024 au regard des carences observées a la prise de connaissance du rapport des médecins légistes Dr MOGUE TIDIANE Nalbert et Dr ZOA OTTOU Ange".
"Son ordonnance de renvoi en jugement demande au tribunal de juger le jeune orphelin de mère, pour des faits de complicité de vol aggravé du téléphone de sa mère. Est-ce qu'il y'a vol entre une mère et son fils? Le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi répondra! Cabrel avait trouvé le jour du crime, sa mère gisant au sol du salon du domicile familial. C'est lui qui tente de sauver sa mère ignorant qu'elle est morte. Il n'accepte pas cela. C'est lui qui alerte le voisinage et la police. C'est lui qui remet les téléphones de sa mère à la police. C'est toujours lui qui accompagne cette police avec le corps de sa mère à la morgue. Le lendemain il porte plainte. C'est lui que les enquêteurs placent en garde à vue. Les téléphones sont tracés et repérés à l'avenue Kennedy, le rapport de traçage remis aux enquêtes. Personne ne bouge".
"Les auditions faites le matin du crime par la police de Mendong disparaissent. On ignore ceux qui sont venus ou précisément ils se cachent. La gendarmerie nationale prend le relais. Le juge d'instruction Kana Gaston Chysostome n'aura pas le courage de les interroger même à titre de témoins. Huit (autres personnes détenues accompagnent Cabrel pour ce jugement, arrêtées dans les conditions aussi troubles. 4 poursuivies pour recel aggravé et les 4 autres pour complicité de recel aggravé et recel d'individu. Ils risquent la peine de mort, cette peine politique que reprouvent les droits de l’homme. Personne n'est poursuivi pour assassinat, ni pour meurtre, ni pour homicide involontaire".
"Donc Dame ZAMBOUE Suzanne n'est pas morte. Que fait son corps sous scellés à la morgue ? Les assassins, libres, certainement protégés boivent leur petit lait au quartier et sont prêts à reprendre leur boulot ailleurs. De moments difficiles, très difficiles pour la défense de cette famille que nous portons, contrainte d'être désormais du côté des parties civiles victimes, et aussi du côté de Cabrel victime accusé. A bientôt pour la suite !"