Nouvelle audience au tribunal militaire de Yaoundé dans l'affaire maître Harissou contre Etat du Cameroun.

Ce notaire exerçant à Garoua avait été interpellé, il y a 3 ans, et mis en détention préventive pour des accusations graves d'hostilité contre la nation, outrage au président de la République ou rébellion entre autres. Lors de la précédente audience, ces accusations ont été requalifiées en non-dénonciation et tentative d'outrage au président de la République.

A l'audience de ce jour, ses conseils ont plaidé la nullité de ces faits et réclamé sa relaxe pure et simple.
Il avait le sourire maître Abdoulaye Harissou au moment de quitter le tribunal militaire de Yaoundé ce mercredi en fin d’après-midi. Sourire, mais aussi impression de tenir le bon bout avec ces chaleureuses accolades de parents et amis accourus à cette audience.

Le notaire de Garoua en détention depuis trois ans n’est pourtant pas encore sorti d’affaires, mais la vigoureuse plaidoirie de son avocat après la requalification plutôt assouplie des faits qui lui sont reprochés l’a clairement regonflé d’optimisme.

Le commissaire du gouvernement en entame d’audience avait pourtant requis contre lui la culpabilité pour les faits de non-dénonciation et tentative d’outrage au président de la République pour lesquels il est désormais poursuivi.

Son avocat prenant la parole dans la foulée s’est alors employé à démonter point par point ces accusations. Pour la défense, les faits autant de dénonciations que d’outrages au président de la République ne sont pas constitués. Conséquence : Me Harissou doit être déclaré non coupable.

Les conseils d’Aboubakar Siddiki et des trois confrères journalistes également cités dans cette affaire ont pu achever leurs plaidoiries. Ils en auront le loisir le 23 octobre, date à laquelle le tribunal a renvoyé le procès.