Poursuivis depuis près de trois ans, les trois journalistes ont vu les faits qui leur sont reprochés, être requalifiés il y’a quelques jours. Ceux qui doivent désormais se défendre pour tentative de complicité d'outrage au président de la République, attendent ce mercredi une décision importante du Parquet.
Attendues à l'audience de ce jour, 18 octobre 2017, les réquisitions du Commissaire du gouvernement. Le Parquet va ainsi indiquer s'il maintient les poursuites après les éléments présentés par la Défense au cours de l'audience du 9 octobre dernier. Rodrigue Tongué, Ebole Bola et Baba Wamé sont poursuivis depuis cette date, de complicité de tentative d'outrage au président de la République.
Et le principal reproché à Me Abdoulaye Harissou. Les pièces à conviction pour soutenir les accusations de départ, portant sur la non dénonciation de faits menaçant la Défense nationale, ayant été jugées insuffisantes par le tribunal. Étape décisive donc ce jour pour une des dernières audiences en instance de cette affaire qui fera trois ans le 28 octobre prochain.
En rappel, l’audience de l’affaire opposant Aboubakar Siddiki, Me Harissou, les journalistes Félix Cyriaque Ebole Bola, Rodrigue Tongue et l’enseignant de journalisme Baba Wame a pris un nouveau virage il y’a peu, au tribunal militaire de Yaoundé. Le magistrat Armand Edou Mewoutou, juge commis à cette affaire, a requalifié les faits. Ils sont passés de non dénonciation à tentative de complicité d'outrage au Chef de l’Etat.
Pendant ce temps, Aboubakary Siddiki est poursuivi pour hostilité à la patrie, ports illégaux d'armes et tentatives de révolution et de meurtre; Toutefois,Ces dernières charges ne pèsent plus sur Me Harissou, qui ne risque plus la peine de mort mais plutot 5 ans de prison. Son affaire est passée du criminel au correctionnel. En effet, en parlant de tentative d’outrage, le juge indique que les faits n'ont pas été publiés. Et, puisqu’ils ont été remis aux journalistes, le juge a estimé qu'ils sont complices.