Dans une tribune libre, le brillant avocat se prononce sur l’admission des enfants et proches parentés des apparatchiks du régime dans certaines écoles de formation qui forment la crème de l’élite administrative.
Nous constatons qu’à chaque lecture des listes d’amis aux concours d’entrée dans les grandes écoles du Cameroun, il apparaît toujours des noms de famille et proches de personnes socialement haut placées comme si, par un don d’ubiquité ces enfants “bénies” étaient les plus intelligents de la république. Pourtant de nombreux témoignages concordants de leurs camarades leur attribuent souvent pour la plupart ,à quelques exceptions près, des parcours académiques médiocres émaillés d’anecdotes de tricherie, corruption des enseignants , achats des épreuves etc….
Cette forme d’ascension sociale colorée au nom et à la parenté devient une véritable préoccupation dans la société camerounaise, même si le phénomène est devenue tout aussi banale au point où tout le monde accepte que “la nature des choses” voudrait qu’un rejeton parent ou apparenté d’une ponte ou de riche homme d’affaires soit naturellement admis aux grandes écoles quelque soit son niveau réel.
De curieux intellectuels camerounais à la rescousse de ces pantalonnades de réussite vont même jusqu’à les justifier en évoquant des concepts de science sociale désuets selon lesquels les élites reproduisent des enfants élites. Si cela a pu être avéré dans les temps où l’école n’était accessible qu’aux premières élites ou parce que les parents sans instruction n’éprouvaient aucune valeur à envoyer leurs enfants à l’école, au 21ème siècle et dans le contexte camerounais, ce mécanisme devient une argutie pour raisonner cette félonie .
Par exemple a t-on besoin d’un Père magistrat pour faire des études de droit à l’université ou pour avoir une meilleure compréhension des termes juridiques, si tant il est prouvé que, la formation prodiguée à tous les étudiants pauvres ou riches dans nos universités leur permet de passer un concours comme l’Enam? Quoique trivial, anodin, Il est temps de dénoncer cette dérive népotiste qui brise de nombreux destins de jeunes camerounais méritants. Il devient un pur cauchemar pour ces jeunes d’avoir des concurrents enfants de hauts placés de leur région à un concours.
Il est par ailleurs important de rappeler aux parents de ces enfants usurpateurs que c’est une GROSSE MALÉDICTION qu’il font tomber dans la vie de leur progéniture. Car leurs enfants auront pris les places d’autrui , profité de la sueur qui est le sang des pauvres candidats ayant passé des nuits et des moments de dur labeur pour mériter ces concours. Ces enfants déméritants mais admis, vont engranger toute leur vie les salaires, avantages, fonctions et gains indus . En réalité,ces parents font de leurs enfants des voleurs de destin dont les réjouissances après l’annonce des résultats ne sauront effacer la conscience de la chose volée. Chaque fois que ces enfants verront leurs pauvres camarades dont ils ont subtilisé le mérite, traînant dans la rue sans travail,au chômage,au fond d’eux leur conscience les jugera. Il est écrit : Dieu est juste et il jugera les injustes.
Je vais terminer en citant mon excellent confrère et aîné Maître PENSY qui a écrit ces mots plein de profondeur sous un post traitant du même sujet : ” Ces méthodes sont méprisables et inadmissibles! le Président Biya,issu d’une famille Pauvre,n’aurait pas pu avoir ses diplômes avec ces méthodes, il doit réagir ! “