Actualités of Wednesday, 11 October 2023

Source: Terre promise

Triste nouvelle : danger à tous les coins de rue

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L’activité retrouve toute sa vitalité à la faveur de la reprise des classes. Mais, les usagers de la route payent le prix de l’indiscipline consubstantielle au secteur.


Pour se faire une bonne idée de la place de choix que les mototaxis occupent dans le quotidien des populations de Yaoundé, il faudrait marquer un arrêt aux alentours des établissements scolaires au début et à la fin de la journée de classe. Des jeunes gens, la vingtaine à peine dépassée, prennent sur eux de « bâcher » comme ils disent, 4 élèves et pas moins, sur une distance longue et souvent difficile du fait des bouchons interminables aux heures de pointe.

Ce qui semble important, c’est que le moto-taximan, dangereusement surchargé, réussit toujours à se frayer un chemin au milieu des embouteillages les plus denses et compacts. Un coup, il faufile entre les rangs, vocifère lorsqu’il est bloqué et a même le toupet de demander rudement à certains automobilistes de s’arrêter pour le laisser passer. Ça leur réussit souvent. Un autre coup, l’ingénieux baroudeur va entreprendre de dépasser, avec sa lourde charge, tout le monde à droite. Des fois, l’automobiliste plus avancé, qui P our se faire une bonne idée de la place de choix que les mototaxis occupent dans le ne s’attend nullement à cet écart de conduite, peut faire un jeu de violent normal qui a pour conséquence de bousculer le jeune moto- taximan. Et voilà une ruche de motos-taxis qui envahissent les lieux pour soutenir aveuglement leur compagnon du désordre.


Une plaie dans la cité



poursuivre son chemin sans tirer de leçon des incidents précédents. Au niveau des feux de signalisation, en effet, tous les automobilistes marquent un arrêt quand les feux passent au rouge. C’est curieusement le moment que le jeune moto-taximan et ses collègues choisissent pour traverser en vitesse et en toute sérénité, menaçant au passage les piétions sur les passages cloutés et les véhicules libérés de l’autre côté du carrefour par le feu vert. Que de vies d’élèves mises en danger au quotidien ! Ce qui fâche, c’est que personne ne lève le petit doigt. Même l’agent de police qui régule la circulation, dépassé par les événements, donne l’impression que violer les feux pour un mototaximan est normal. Et que dire de ces différents points de la ville interdits à la circulation des motos-taxis ? N’en déplaise aux maires et autorités administratives qui multiplient des messages d’interdiction de circuler en direction de cette race de transporteurs urbains, les violations sont légion. Même les agents communaux mobilisés pour arraisonner les motos-taxis récalcitrants ne changent rien à la donne. D’ailleurs, quelques malchanceux qui tombent dans leurs filets sont vite libérés, moyennant un petit pécule au bout de la négociation. Zut ! Pour le reste, ces zones interdites aux motos-taxis sont prises d’assaut par eux à la tombée de la nuit. C’est alors que de valeureuses dames tenant négligemment leurs sacs à main au moment de héler le taxi en sont brutalement soulagées par les petits bandits à moto. Le moment semble être venu de renforcer la pression sur les syndicats de transporteurs et les motos- taximen pour les amener à retrouver le chemin de la discipline. En extirpant eux-mêmes de leurs rangs les nombreuses brebis galeuses qui les infestent. Si cela peut être encore possible.