Réussir sa vie et vivre heureux au Cameroun devient de plus en plus difficile. Non seulement la majorité des Camerounais manquent de beaucoup de choses, mais aussi les choses s'empirent.

L'on peut quantifier les conditions de vies dégradées au Cameroun grâce à une nouvelle statistique diffusée l'INS Cameroun, dans le cadre de la 5ème Enquête Camerounaise auprès des Ménages (ECam5).

D'après cette enquête en effet, "l’incidence de la pauvreté est passée de 37,5% à 38,6% entre 2014 et 2021". Un chiffre inquiétant qui montre que le pays s’éloigne de l’objectif de réduire la pauvreté à 30,8% d’ici 2030. Ceci parce que depuis 2021, les choses ne se sont pas améliorées et l'inflation observée depuis la fin de la pandémie Covid-19 est venue amplifier les effets de la mauvaise gouvernance du régime Biya, les détournements de fonds destinés aux projets sociaux etc.

L'exil comme alternative?

D'après des récents chiffres, plus de 6.000 enseignants, médecins et infirmiers ont quitté leur emploi dans la fonction publique ces derniers mois au Cameroun pour émigrer. Le pays qui a accueilli le plus grand nombre de Camerounais est le Canada.

En effet, un nombre croissant de personnes trouvent désormais aussi des opportunités en Amérique du Nord, notamment au Canada, où les programmes d'immigration favorisent les jeunes migrants.

L'instabilité dans les régions anglophones séparatistes, le chômage, les mauvaises conditions de travail et les salaires bas sont autant de raisons qui poussent les jeunes Camerounais à partir.