Le Cameroun a connu mercredi 21 juin, l’une des attaques terroristes les plus sanglantes de l’année 2017. Deux kamikazes ont actionné leurs charges explosives au milieu des jeunes qui curaient des caniveaux à Kolofata dans le Mayo-Sava. Le bilan est lourd: 10 morts et deux blessés dans un état jugé critique.

Cet attentat particulièrement meurtrier, est la suite d’une série d’attaques perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram depuis le début du mois du Ramadan. Hier, 23 juin, trois autres femmes kamikazes ont tenté une fois de plus de faucher des vies en territoire camerounais. Malheureusement elles, les populations et les comités de vigilance ont pu déjouer leurs plans.

Interrogé par la CRTV radio, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a fait le récit des évènements qui se sont produits à Mora et Kolofata dans le département du Mayo-Sava. « Ce matin, à 5h30, deux filles kamikazes sont entrées dans la ville de Mora. Mais elles ont été aperçues par une dame qui allait chercher de l’eau. Elle a pu s’apercevoir que les filles avaient un comportement bizarre. Interpellées, elles ont paniqué et la première a dû lâcher sa charge tuant au passage la deuxième. Malheureusement, la femme (civile Ndlr) a été blessée, mais légèrement », a indiqué Midjiyawa Bakary.

« A Kolofata également, aux environs de 5h (du matin Ndlr), une fille se dirigeait vers le camp de déplacés pour commettre son forfait. Elle a été aperçue à temps et neutralisée par les forces de défense accompagnées des comités de vigilance », a dit l’autorité administrative. Le gouverneur en a profité pour exhorter les populations à la vigilance à quelques jours de la fête du Ramadan.

« C’est le lieu pour moi ici, d’attirer l’attention des populations, de toutes les forces vives de se mettre derrière les forces de défense et de sécurité pour maximiser la sécurité. La fête du Ramadan approche, les lieux de prière doivent être sécurisés, les motos que le Chef de l’Etat a bien voulu mettre à la disposition des populations doivent être utilisées, les entrées de villes doivent être filtrées », a recommandé le patron de la région. Ces mesures et d’autres, plus discrètes, seront au centre de la visite qu’effectue le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo à l’Extrême-nord.