Actualités of Tuesday, 15 November 2016

Source: cameroon-info.net

Trois ministres camerounais à couteaux tirés

Un conseil ministériel Un conseil ministériel

L’information du désaccord entre les membres du Gouvernement au sujet des caméras de surveillance est relayée par le quotidien Le Jour édition du 14 novembre dernier. «Engagé dans une lutte aussi féroce qu’incertaine contre le terrorisme, l’État du Cameroun a entrepris de se doter d’un système de communication spécifique et optimal qui pourrait entre autres lui permettre de mieux maitriser le flux communicationnel et de généraliser l’utilisation des caméras de surveillance», écrit le quotidien. C’est donc dans le cadre de cet engagement que l’entreprise chinoise ZTE veut construire deux centres du Réseau National de Télécommunication d’Urgence au Cameroun.

L’entreprise chinoise a donc octroyé au gouvernement du Cameroun un don d’une valeur de 7,3 milliards de FCFA en vue de la construction de deux centres de données à Douala précisément au quartier Bépanda et à Yaoundé au quartier Ekounou. Seulement cinq Minitres ne sont pas d’accord sur le contenu et la direction de ce projet. Le quotidien rapporte que «pour marquer le début effectif dudit projet, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a en date du 21 juin 2016 saisi le ministre des Travaux publics pour que ce dernier émette un avis technique pour la construction des deux structures. Après analyse, le Mintp a estimé dans une correspondance datée du 17 aout 2016 que le coût total de l’ouvrage a été surévalué. Au lieu des 4 378 125 092 annoncés par ZTE, le ministère des Travaux publics le situe à 2 545 846 369 dont 1.197 078 506 pour le lot Génie civil et 1 348 767 863 pour les lots technologiques».

Dans sa lettre, le MINTP a attiré l’attention du MINEPAT sur le fait que l’estimation concernant les lots technologiques a été adoptée «sous réserve des vérifications ultérieures, étant donné que la totalité du matériel proviendra du pays donateur qui est la chine». Le quotidien souligne qu’«en dépit de ces réserves et observations clairement formulées, le Mintp a tout de même donné son accord pour le début effectif des travaux ardemment souhaité par le Minepat». N’étant pas les seuls ministères impliqués dans ce marché qui touche à la sécurité de l’État, le Ministère des Postes et des Télécommunications est monté au créneau par la voix de son patron Minette Libom Li Likeng dans une correspondance signée le 30 aout 2016.

«En réaction à un précédent courrier de son collègue du Minepat relatif au démarrage des travaux de ces deux centres, la ministre assène une cinglante mise au point de l’entame de son propos : « J’ai l’honneur de vous rappeler qu’en date du 14 mars 2016, vous avez bien voulu rétrocéder au Minspostel la convention de don signée le 21 décembre 2015, entre la République du Cameroun représentée par le Minepat et l’entreprise ZTE Corporation, en vue de la construction de deux (2) bâtiments clés en main destinés à abriter les centres de données à Yaoundé et à Douala pour le Réseau National des télécommunications d’urgence», rapporte le journal.