Trois soldats camerounais ont trouvé la mort lundi matin sur l’axe Homeka-Bladolé (Extrême-Nord), après l'explosion d'une mine au passage de leur camion dans une zone infestée par la secte islamiste Boko Haram. Le véhicule victime de cette attaque, qui a aussi fait cinq blessés, effectuait des liaisons pour le compte de la Force multinationale mixte (FMM) de l’Union africaine.
Cet acte terroriste du mouvement Jihadiste survient au lendemain d’un discours martial du président Biya contre «les ennemis» de son pays. En effet, s’exprimant vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie de triomphe de la 35èmepromotion de l’École militaire interarmées (EMIA) de Yaoundé, il a assuré que la lutte allait se poursuivre sans relâche, jusqu’à l’éradication totale des menaces qui pèsent sur le Cameroun. Selon Paul Biya, « Boko Haram a subi de cuisantes défaites et n’en est réduit qu’à lancer des attaques sporadiques contre les populations civiles ou à essayer de perpétrer de lâches attentats».