Dans son édition du lundi 20 avril 2015, Le Messager annonçait qu’une organisation Afro-américaine a décerné un prix à John Fru Ndi pour sa contribution à la paix. En partance pour Los Angeles aux Etats-Unis pour récupérer sa distinction, le chairman du Social democratic front a fait une escale à Douala mercredi 22 avril 2015, au domicile de l’honorable Osih Joshua.
Il a reçu un accueil des plus chaleureux par les maires, quelques grosses têtes du Sdf et autres militants du parti, même si on a noté l’absence de Elimbi Lobè.
Trois médias triés sur le volet ont pu arracher quelques mots au leader du parti du 25 mai 1988.
Vous êtes en route pour les Etats-Unis avec une forte délégation pour recevoir un prix. Dites-nous plus sur cette distinction?
J’ai été invité par l’organisation African Focus pour la remise d’un Awards. En fait, l’organisation m’a décerné un prix pour avoir contribuer à maintenir la paix au Cameroun pendant toutes ces années. Vous savez que le mois prochain, le Sdf aura 25 ans. Il s’agit donc de toute cette période. J’en suis ravi, et si j’ai ce prix, c’est grâce aux Camerounais. Donc, je remercie les Camerounais, ceux de la diaspora et surtout des Etats-Unis qui ont forcement joué un rôle pour que j’ai cette distinction.
Quelle est la position du président du SDF au sujet des échanges désobligeants entre le conseiller Elimbi Lobè et l’honorable Jean Michel Nintcheu concernant les élections à la mairie de Douala V ?
Je pense que quiconque viole la loi doit être prêt à subir les conséquences. Quand quelqu’un est élu maire ou sénateur, il faut l’assumer. En tant que chairman du Sdf, je ne peux désigner les maires. Il y a une procédure à respecter et c’est l’instance supérieure du parti qui choisit qui peut être candidat à une élection. Celui qui reste dans son coin et affirme que Fru Ndi a choisi un élu devra assumer les conséquences.
J’ai constaté qu’il y a trop de personnes qui gesticulent dans le SDF et qui pensent ramer à contre courant de la loi. J’ai été simple et j’essaie d’expliquer les choses aux gens, mais certains ne comprennent toujours pas. La loi du parti va juste s’appliquer contre eux. Ce qui nous tue au Cameroun c’est l’indiscipline.
Concernant l’élection du maire à Douala V, le parti a-t-il une consigne de vote ?
Nous avons le vote et le consigne de vote. Il faut que je vous dise quelque chose. Au SDF, quand nous voulons porter le choix sur un candidat, nous voyons le critère géographique, la question de l’égalité de genre et le critère de la jeunesse. Tous ces éléments sont pris en considération avant que le candidat que nous avons choisi soit présenté aux militants du parti. Sans ça, quelqu’un qui n’est pas populaire peut chercher de l’argent, question d’acheter les votes.
Si on laisse les gens choisir n’importe comment, les critères suscités seront biaisés. Encore que, il y a des gens qui bien que vivant à Douala depuis des années ne peuvent pas gagner une élection s’ils sont candidats. Beaucoup de personnes pensent à tort qu’un politicien ne peut pas gagner une élection dans une localité où la population n’est pas conséquente. Il y a beaucoup de facteurs qu’il faut prendre en considération pour présenter un candidat. Le SDF est là pour protéger les minorités, les jeunes, bref, toute personne susceptible de se présenter à une élection.
Ça fait deux ans déjà que le mandat du président régional du Sdf dans le Littoral est forclos. Qu’est-ce qui empêche l’organisation de nouvelles élections ?
Il y a eu quelques problèmes. Il y a même eu des concertations avec le secrétaire national de l’organisation. Ces problèmes ont fait à ce que qu’on fasse appel au président du groupe parlementaire Sdf au Sénat, l’honorable Jean Tsomelou.
Il travaille dans le Littoral à l’heure actuelle pour organiser la maison et préparer les élections. On ne se lève pas un beau matin et on organise les élections.