Dans son édition du 20 septembre 2016, le Quotidien Emergence constate que plusieurs services de l’État du Cameroun sont logés dans des locaux appartenant à des particuliers. Le quotidien cite comme exemple les Ministères de l’Urbanisme et de l’Habitat, du Cadastre, des Domaines et des Affaires Foncières (MINDCAFF) qui ont tous les deux pour cadre l’immeuble Tchankeu situé au quartier Elig-Essono à Yaoundé.
Dans le même sillage, le Ministère de l’Eau et de l’Énergie (MINEE) au quartier Mvog-Ada et la Direction des Douanes au quartier Bastos. Le journal se demande si cela prouve que l’État serait dans l’incapacité de loger lui-même ses services.
Pour les personnes rencontrées par le quotidien ce fait qui impacte sur le contribuable semble être «un gaspillage». Un responsable d’entreprise qui requiert l’anonymat déclare «que l’État du Cameroun recense tous ses bâtiments qu’il n’exploite pas. Puis il les réhabilite aux fins de les occuper». Pour une bonne frange de la société, cet argent que l’État verse à des bailleurs pourrait bien servir à résoudre un bon nombre de problèmes.
C’est ce que pense Rose Ndjock étudiante en faculté de médecine du Cameroun. «L’État est le premier propriétaire terrien de la Nation. Par conséquent, il ne devrait pas souffrir d’espace, comme c’est le cas pour les particuliers», explique l’étudiante. Perin Otho, responsable commercial déclare: «beaucoup de services publics sont en location, pas seulement ici à Yaoundé, mais également dans les autres villes du pays. Le contraste est que l’État dispose de nombreux bâtiments inexploités. Je pense que l’État ferait mieux de recenser ses différents bâtiments inexploités qui sont pour la plupart en état de décrépitude très avancée et voir comment les réhabiliter afin de les utiliser. Sinon la conséquence est au niveau des dépenses».
Toutefois parmi ces Camerounais interrogés sur ce sujet, il y’en a qui pensent que l’Etat du Cameroun fait beaucoup d’efforts dans ce sens. De ce côté, l’exemple pris est celui de l’immeuble de la mort aujourd’hui appelé l’immeuble de l’émergence qui loge plusieurs ministères.