Actualités Régionales of Wednesday, 22 July 2015

Source: cameroon-info.net

Tsimi Evouna annonce de nouvelles casses à Nkolbisson-Yaoundé

Gilbert Tsimi Evouna Gilbert Tsimi Evouna

Gilbert Tsimi Evouna alias Jack Bauer est de retour à Nkolbisson pour des déguerpissements, et le quartier est sur le qui-vive. À en croire le quotidien Mutations de ce mercredi 22 juillet 2015, « les populations qui ont reçu lundi dernier la visite des éléments de la Communauté Urbaine de Yaoundé annonçant le déguerpissement effectif pour la journée d’hier (mardi), sont en alerte maximale ».

Au lieu-dit Deuxième Carrefour Nkolbisson, les toitures sont envahies par des charpentiers, indique le journal, notant que l’objectif est de récupérer tout ce qui peut l’être. « On nous a demandé de partir, on essaye de sécuriser le mobilier », confie une femme à qui le journal attribue l’appellation de «sinistrée».

Au niveau de l’échangeur Nkolbisson par contre, un natif déclare: «Nous ne partirons nulle part». Et pour cause, la Communauté Urbaine de Yaoundé n’aurait pas respecté les procédures d’expropriation. Un riverain du nom de Jean Paul Tabi Tsimi explique : « La loi a prévu une procédure à suivre en cas d’expropriation ; Dans ce cas, c’est la Communauté Urbaine qui est juge et partie. Ce qui ne devait pas être le cas ».

Dans la zone, indique le journal, les populations sont indignées par les méthodes utilisées par la Communauté Urbaine en matière de dédommagement. Un autre riverain ajoute : « Quand vous arrivez à la Communauté Urbaine, on vous présente un texte que vous ne pouvez pas lire afin que vous le signiez. Ce n’est que lorsque vous le signez qu’on vous présente le montant que vous devez percevoir. On a l’impression que c’est un piège ».

Mutations rappelle qu’après les inondations meurtrières de 2008, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé avait annoncé des casses afin de transformer le lieu en quartier administratif. Sans suite, précise le journal qui ajoute : « Sept ans plus tard, « Jack Bauer » revient à la charge sous le prétexte d’une mission d’assainissement. En s’appuyant sur deux principales raisons : d’une part l’occupation anarchique des espaces et d’autre part l’établissement de ces populations dans des zones qualifiées de « zones à risques ». Des raisons que les populations rejettent ».

En réalité, fait savoir le quotidien de Xavier Messe avec les témoignages des riverains, le problème vient d’ailleurs. C’est une buse vieille de 41 ans qui a été envahie par des bouteilles en plastic et empêche ainsi le ruissellement des eaux.