«Depuis un bon bout de temps, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé, à bord de son véhicule confisque les dossiers des chauffeurs à travers son garde du corps, sous prétexte que le conducteur bloque la circulation», explique Simon Agbor, propriétaire d’une centaine de taxi dans la ville de Yaoundé, plusieurs fois victime de cette situation.

Selon le journal Le Soir, paru le lundi 13 juin 2016, c’est au niveau du rond-point MEEC que Gilbert Tsimi Evouna piège ses victimes. Pendant qu’il circule dans la zone, il récupère ou fait récupérer les dossiers de toutes les voitures qui effectuent les mauvais stationnements, et les envoie directement à la fourrière et fixe les prix à payer sans respecter la loi, indique le journal.

Par ailleurs, de nombreuses victimes de «ces abus» sont souvent obligées de débourser de fortes sommes d’argent. C’est le cas pour le propriétaire du véhicule immatriculé CE6076 FH, qui, pour refus de priorité, a dû débourser près de 300 000 FCFA. Ceci après avoir adressé au premier magistrat municipal de Yaoundé, une demande d’abattement à 100 000 FCFA sur frais de fourrière, souligne le journal. Mais la quittance de recette municipale du 9 mai 2016, précise que le concerné a payé 146 500 au lieu de 200 000 FCFA. Pourtant, le selon le Code de procédure pénal, les conducteurs effectuant les stationnements interdits, mauvais stationnement sur le pont, etc. doivent payer 3 600 FCFA, nous apprend le journal.

Pour les organisations socioprofessionnelles, le comportement de la Communauté Urbaine de Yaoundé s’assimile à de la provocation vis-à-vis des transporteurs. Face à cette situation, les syndicalistes se sentent obligés, disent-ils, de recourir à la grève dans les jours à venir.