L’Ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibeault, lance un nouvel appel pour l’arrêt des violences et à un débat avec les parties en conflit dans des enceintes appropriées.
Il y a un an deux mois que l’Ambassadeur Gilles Thibault a été muté du Burkina Faso pour le Cameroun. Une fois installé à Yaoundé, le diplomate français n’a pas attendu longtemps pour faire le tour des quatre coins du Cameroun. Au mois de juillet 2017, Gilles Thibault a passé quatre jours au Nord-Ouest, l’une des deux Régions plongées depuis plus d’un an dans la crise anglophone. A cette occasion, il avait échangé avec les autorités et autres responsables, sur la situation locale tendue et les projets de coopération impliquant la France dans cette Région.
Ainsi, Gilles Thibeault n’est pas resté insensible par le regain de tension dans la Région du Nord-Ouest. En l’espace de trois jours, trois gendarmes et une civile ont été tués dans des incidents qui opposent les partisans de la sécession et les forces de maintien de l’ordre.
« Je ne peux qu’une fois de plus, encourager le dialogue et l’arrêt de toute violence. Cette violence ça ne mène nulle part. Le Cameroun est un pays que je découvre plus d’un an, pays fait de multiples atouts, de richesses, de paysages, d’hommes. Vraiment des gens peuvent et doivent vivre ensemble comme ils ont vécu ensemble depuis des décennies. Des questions qui posent des problèmes doivent être débattues dans des enceintes appropriées, en excluant toute forme de violence » a réagi Gilles Thibeault hier mercredi 08 novembre 2017 à Yaoundé, en marge d’une cérémonie de remise de dons de casques et de gants par la France à la gendarmerie nationale.
Il y a un mois, le successeur de Christine Robichon s’était prononcé pour la première fois au sujet de la crise anglophone en appelant l’ensemble des interlocuteurs à la retenue, à l’arrêt des violences et au dialogue, avant de préconiser comme solutions de sortie de crise, la résolution des problèmes posés par les populations.
« Il n’y a pas d’autre solution qu’effectivement entendre ce qu’estime les populations sur place, d’aller voir comment améliorer leur quotidien… il faut entendre toutes les parties et proposer des solutions pertinentes aux problèmes posés. Il faut tenir compte de ce que disent les populations, la majorité silencieuse. Et là-bas, la majorité silencieuse, ce qu’elle souhaite, c’est d’abord vivre normalement… » avait déclaré le diplomate français