Face à la presse vendredi dernier, le ministre de la Communication est revenu sur la résolution du Conseil des droits de l’homme de cette instance.
C’est une victoire diplomatique pour le Cameroun.
A côté des succès militaires enregistrés contre la secte islamiste Boko Haram, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies s’est réuni en sa 23e session spéciale le 1er avril 2015 à Genève à la demande du Groupe africain dudit Conseil, sous la conduite de l’Algérie. Des faits que le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a tenu à rappeler à la presse nationale et internationale qu’il a réunie en dans ses services vendredi dernier.
Le Mincom a rappelé que le Conseil s’est félicité des efforts menés sur le terrain par les pays victimes des exactions de la secte islamiste, dont le Cameroun pour faire face aux exactions de la secte terroriste, appuyés en cela par les organisations sous-régionales à l’instar de la CEEAC, de la CEDEAO et la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), sous le contrôle de l’Union africaine. Au rang des préoccupations des membres du Conseil, le nombre important de personnes déplacées à cause de la secte islamiste.
Pour Issa Tchiroma Bakary, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a appelé à une plus grande solidarité de la communauté internationale vis-à-vis des pays touchés par la secte islamiste. Une solidarité qui devrait également permettre de couper la secte islamiste de ses sources de financement.
De même qu’il s’est dit favorable à un soutien à la Force multinationale mixte mise en place par l’Union africaine pour faire face aux exactions de la secte terroriste. Au cours de ces travaux auxquels ont pris part de nombreuses personnalités des pays touchés, dont le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, le Conseil des Droits de l’Homme a souligné que ce sont environ 15 000 personnes qui ont été victimes des exactions de la secte islamiste depuis 1999.
Soulignant au passage les abus perpétrés par ses membres : l’enlèvement et le recrutement forcé des enfants, l’esclavage sexuel… Au cours de ces travaux, le ministre des Relations extérieures a rappelé aux membres du Conseil que la zone frontalière touchée par les actions de Boko Haram s’étend sur 400 kilomètres environ et que jusqu’ici, les forces de défense et de sécurité du Cameroun ont veillé à l’intégrité du territoire national, dans le strict respect des droits de l’homme.
Un millier de membres de la secte est ainsi fait prisonniers au Cameroun, grevant par là, les ressources financières du pays. Le Cameroun étant également appelé à gérer à la fois le déplacement de ses populations, et les réfugiés venus des pays voisins.
Le Cameroun, autant que les autres pays, ont reçu le soutien des pays de l’Union européenne, par la voix de la Lituanie, et des Etats-Unis d’Amérique.
Même les pays observateurs au sein du Conseil ont tenu à condamner la secte islamiste, au même titre que de nombreuses organisations non-gouvernementales œuvrant dans le domaine des droits de l’homme.