• La chaine de télévision est sous menace

• Le gouverneur vient d’interpeller le promoteur

• L’émission Droit de réponse épinglée


La liberté de presse est manifestement de plus en plus menacée au Cameroun. Après des séries de menaces et d’agressions envers les journalistes et médias jugés critiques ou dérangeants, c’est le tour d’Equinoxe Tv, d’être mis en garde de manière violente.

Equinoxe TV est Chaîne privée généraliste du Cameroun qui propose de l'information, du sport, du divertissement, des jeux, de la musique. C’est une chaine qui se distingue par son indépendance vis-à-vis des chapelles politiques. Visiblement, elle dérange.

Le Gouverneur de la Région du Littoral vient d’adresser au promoteur de la chaine, une violente mise en garde, pour incitation à la révolte.
« Depuis plusieurs années, la chaîne de télévision Equinoxe TV, dont vous êtes le promoteur, s'illustre par une ligne éditoriale outrancièrement belliqueuse. A travers certaines de ses productions, elle s'active avec véhémence dans l'apologie de la violence et de la déstabilisation qui consiste à présenter ou à commenter des faits très souvent malicieusement déformés avec un cynisme déconcertant, en vue d'attiser les passions dans l'espoir de susciter une révolte contre les Institutions républicaines. Lors de l'émission "Droit de réponse" diffusée dimanche 28 février 2022, l'un de vos panelistes, au terme d'une analyse incongrue, a clairement appelé les parents et les élèves à rejoindre le mouvement d'humeur des enseignants, l'objectif étant d'obstruer les efforts du Gouvernement dans la recherche d'une issue heureuse à la crise. », lit-on dans la note du gouverneur.

« Cet appel à la révolte populaire a même eu l'effronterie de s'inspirer des manifestations de 2016 ayant débouché sur la crise sécuritaire et ses dérives extrémistes et sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Comme vous le savez, la liberté d'expression est un sacro-saint principe qui contribue à la formation de l'opinion. Elle est consubstantielle à l'édification d'une société démocratique viable et propice au développement, telle que voulu par le Chef de l’Etat, Paul BIYA. Je vous mets de ce fait en garde contre tout récidive face à laquelle sera appliquée la loi dans toute sa rigueur car, lorsque le seuil de la provocation atteint l'intolérable, la liberté d'expression perd tout son sens. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées », conclut le courrier.