• Le sang continue de couler au NOSO
• Paul Biya rejette la médiation
• Des jours sombres s’annoncent
Au Cameroun, les chances de voir la crise anglophone résolue de manière pacifique s'amenuisent au jour le jour. Les différentes parties impliquées dans cette sanglante guerre enregistrent chaque jours de nombreuses pertes et n'entendent plus faire machine arrière. Yaoundé qui avait fait preuve de bonne volonté en organisant le grand dialogue national en 2019 était favorable à une médiation suisse voulue par toutes les parties. Plus de deux ans après cette annonce, rien ne bouge du côté de la Suisse. Selon les groupes armés séparatistes, Paul Biya aurait à la dernière minute rejeté l'offre suisse.
« Nous, mouvements de libération du sud du Cameroun, avons été informés du choix fait au plus haut niveau par le Cameroun de donner la priorité à la guerre et de rechercher la victoire militaire sur un règlement politique négocié. Yaoundé a déclaré au gouvernement suisse qu’il n’était pas intéressé, pour le moment, par une tierce médiation », révèle Ambazonia Coalition Team (ACT) – Team Ambazonia dans un communiqué.
L’option militaire
Pour le leader séparatiste Mark Bareta, l’envoie des forces spéciales au NOSO est la preuve de la victoire des groupes séparatistes sur les militaires camerounais qui ont perdu plusieurs hommes au front. Il révèle que la force des ambazoniens ne réside pas dans la formation militaire des Amba Boys.
« Le fait que le Cameroun déploie des forces spéciales en Ambazonie est révélateur des victoires des combattants d'Ambazonie, dont les BIR si chères ont été réduites à néant. En Amba, nous n'avons pas de forces entraînées. Nous avons trois choses qui leur manquent : La volonté, le peuple et Dieu », a-t-il publié sur son compte Twitter.
Paul Biya est a toujours été favorable à l’option militaire pour la résolution de la crise anglophone. Selon des sources proches de la présidence, les membres du gouvernement qui souhaitent négocier avec ces Camerounais qui ont pris des armes sont mis en minorité. Malgré les nombreux déploiements de militaires dans ces zones, l’insécurité est permanente. Cette semaine a été particulièrement meurtrière au NOSO.