Dans une récente interview accordée au magazine Jeune Afrique, Nintcheu Jean Michel, député et ancien président du Front social-démocrate (SDF) pour le Littoral, a jeté un regard perspicace sur l'avenir politique du Cameroun, déclarant que la meilleure chance de vaincre le président Paul Biya en 2025 réside dans une coalition d'opposition dirigée par le professeur Maurice Kamto.

Pour Nintcheu, cette dynamique politique rappelle l'élection présidentielle de 1992, marquée par l'Union pour le changement dirigée par le SDF, qui a sérieusement challengé le règne de Biya. Il soutient que le Mouvement pour la Renaissance camerounaise (MRC) de Kamto pourrait susciter une énergie similaire et conduire à l'avènement d'un nouveau président.

Le député souligne qu'aucune autre force politique d'opposition ne peut rivaliser avec le régime actuel, à l'exception du MRC. Il révèle également que le Front pour le changement au Cameroun (FCC), qu'il a contribué à créer en 1992, envisage une alliance avec le MRC pour renforcer les oppositions face à Biya.

Nintcheu aborde également sa relation passée avec le SDF, le qualifiant de "coquille vide" depuis le départ de son leader historique, Ni John Fru Ndi. Il dévoile des divergences sur la ligne politique et les relations avec le régime Biya comme raisons de son départ du parti.

L'interview plonge également dans la campagne présidentielle de 2018, où Nintcheu attribue les résultats décevants du SDF à une gestion financière défaillante de Hon Osih. Selon lui, le bluff sur des ressources financières a conduit à une campagne catastrophique.