Ce matin, devant le Ministère de l’Enseignement Supérieur à Yaoundé, des dizaines de membres du Collectif des Dr PhD au chômage ont manifesté pour exprimer leur mécontentement face aux récents recrutements dans les universités d’État camerounaises. Brandissant des pancartes et scandant des slogans, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une injustice dans le processus de sélection des enseignants-chercheurs.
Le Collectif des Dr PhD au chômage, composé de diplômés titulaires de doctorats mais sans emploi dans le secteur académique, accuse le gouvernement de favoritisme et de manque de transparence dans les recrutements récents. Selon eux, plusieurs postes ont été attribués à des candidats moins qualifiés, au détriment de ceux qui possèdent des compétences et des qualifications supérieures.
« Nous avons étudié pendant des années, nous avons obtenu nos doctorats, mais nous sommes laissés pour compte. Les recrutements récents sont une insulte à notre mérite et à nos efforts », a déclaré un manifestant sous couvert d’anonymat.
En réponse à cette mobilisation, le gouvernement a rapidement réagi, qualifiant la manifestation de « tentative de chantage en période électorale ». Selon un communiqué officiel, les autorités affirment que les recrutements ont été effectués selon des critères stricts et équitables, en tenant compte des besoins spécifiques des universités.
« Il est regrettable que certains individus cherchent à exploiter la période électorale pour faire pression sur le gouvernement. Les recrutements dans les universités d’État sont basés sur des critères objectifs et transparents », a déclaré un porte-parole du Ministère de l’Enseignement Supérieur.
Cette manifestation intervient dans un contexte politique particulièrement sensible, à quelques semaines des élections présidentielles. Les tensions sociales et les revendications professionnelles sont souvent exacerbées en période électorale, et cette mobilisation ne fait pas exception. Les manifestants espèrent que leur action attirera l’attention des candidats et des médias, forçant ainsi le gouvernement à revoir sa politique de recrutement.