Actualités of Sunday, 15 May 2022

Source: www.camerounweb.com

URGENT : deux redoutables factions d’Ambaboys annoncent le blocage de l’axe Mamfe-Ekok

C'est à partir de ce dimanche C'est à partir de ce dimanche

Les groupes séparatistes continuent d’imposer leur loi dans une large partie de la zone anglophone du Cameroun qu’ils contrôlent. Depuis le déclenchement de la guerre entre les sécessionnistes et les forces loyales à Yaoundé, rien ne semble ébranler ceux qu’on appelle communément les Ambaboys. Deux factions de séparatistes viennent de donner un ultimatum. En effet, ils annoncent à partir de ce dimanche 15 mai, et ce, pour une durée indéterminée pour le moment, la fermeture la route Mamfe-Ekok

« Deux groupes armés ambazoniens dans la division de Manyu, région du Sud-Ouest, ont déclaré qu'ils fermaient la route Mamfe-Ekok à partir de ce dimanche 15 mai 2022.
Dans une vidéo, un homme masqué est vu donner des ordres mais n'a pas dit quand l'interdiction de circulation prendra fin.Il a dit qu'ils empêchent les voitures militaires et civiles de traverser la route. Tout le monde sait que le 20 mai approche et de nombreux groupes ont déclaré leurs positions respectives sur la non-participation des anglophones », rapporte le confrère Cameroon News Agency.


Cameroun : les évêques publient les véritables chiffres de la guerre au NOSO



Avec 3500 personnes kidnappées dont 32 séminaristes et environ 71 forcées à payer des rançons … les Evêques appellent à un dialogue sincère et de vérité pour résoudre le climat plus que délétère que connait actuellement le Cameroun.

La 47ème Assemblée plénière des évêques du Cameroun est désormais dans les rétroviseurs. Mais, les problèmes du pays demeurent présents. Entre vie chère, violence et mécontentement au quotidien, l’inquiétude des hommes de Dieu est entière. La situation sociopolitique du pays est loin d’avoir livré son dernier épisode car on note encore des poches de résistance dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.

Depuis 2016, ces deux régions ont viré dans les tensions avec des conséquences inouïes tant sur le plan économique, matériel et même humain. Mgr Abraham Kome, évêque de Bafang et désormais ancien président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) n’a pas caché sa préoccupation quant au climat délétère qui règne dans ces régions en crise depuis plus de 5 ans aujourd’hui. « Jusqu’à présent, des violations des droits de l’homme se produisent quotidiennement au mépris total du caractère sacré de la vie humaine. L’affaiblissement de l’éducation et de l’accès au soin de santé à largement franchi le seuil de l’acceptable surtout dans les villages.

La violence et autres crimes sexuels laissent derrière eux des communautés traumatisées et désespérées », a relevé pour le regretter Mgr Abraham Kome Et d’ajouter : « Durant cette année en cours, 624 victimes ont été recensées et seuls 10% bénéficient d’une assistance sous diverses formes. L’église a été particulièrement touchée ces derniers temps dans ces zones par l’enlèvement de 32 séminaristes dans le diocèse de Mamfe. Selon des statistiques recueillies sur le terrain, plus de 3500 personnes ont été kidnappées et environ 71 forcées à payer une énorme rançon pour obtenir la libération ». Dans certains cas, la rançon exigée a obligé les victimes à vendre tous leurs biens et à devenir errants à leur libération. Malheureusement, quelques-uns n’en sortent pas vivants tout comme ceux surpris par des détonations des bombes artisanales.
La violence armée ne produira jamais une vraie paix

Les évêques du Cameroun ont exprimé leur compassion à l’endroit des victimes tout en martelant que : la violence armée ne produira jamais une vraie paix. Elle risque plutôt de l’éloigner. Le Grand dialogue national convoqué par le président de la République du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé avait réuni un parterre impressionnant de personnalités afin de trouver des solutions durables à cette crise. Les résolutions implémentées sur le terrain peinent à satisfaire. Mgr Abraham Kome dans son discours lors de la clôture de la 47ème Assemblée plénière des évêques du Cameroun au siège de la Conférence épiscopale nationale a été clair. Pour lui : Seul un dialogue sincère, fait dans la vérité et précédé par le désir de sauvegarder la maison sociale commune orientera vers l’aube de la paix.

Dans le souci d’élargir des capacités de vivre-ensemble, l’église compte rassembler quelques 6000 jeunes dans les prochains mois à Ebolowa pour leur inculquer la joie d’être avec les autres et de collaborer avec eux pour la sauvegarde de notre nation commune à la base des valeurs. « Nous espérons que les différentes initiatives de la conférence épiscopale contribueront à résoudre le climat plus que délétère que connait actuellement ce pays qui nous est commun. Et à orienter notre image collective et notre comportement vers une aube de l’Esperance. L’Etat des lieux devait interpeler et fédérer toutes les forces vers l’aspiration de cette aube de la paix tant repoussée au Cameroun », a conclu Mgr Abraham Kome.
Une nouvelle équipe

Mgr Andrew Nkea est le nouveau président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc). L’archevêque de Bamenda vient d’être élu à l’issue de la 47ème Assemblée plénière des évêques du Cameroun. Il remplace à ce poste Mgr Abraham Kome. L’archevêque de Bamenda sera assisté dans sa nouvelle mission par Mgr Philippe Alain Mbarga, évêque d’Ebolowa, en tant que vice-président.

Elu dans un environnement marqué par de nombreuses crises, Mgr Andrew Nkea a mis son mandat sous le signe de la recherche de la paix. « Notre élection intervient au lendemain de notre pèlerinage à Marienberg…On va continuer à prier pour que la paix revienne au Nord-Ouest, au Sud-Ouest, au Grand-Nord, à l’Extrême-Nord et pour la situation à Bertoua dans la région de l’Est », a confié le nouveau président de la Cenc, Mgr Andrew Nkea.