Une attaque violente contre Atoh Walter M. Tchemi, éminent avocat camerounais spécialisé dans les droits humains, met en lumière les risques croissants auxquels font face les avocats dans le pays. Le 22 décembre vers 10h30, alors qu'il se rendait chez un client à Kumba, Tchemi a été violemment agressé par la police, soulignant une sérieuse préoccupation pour la sécurité des avocats au Cameroun.

Sans mandat d'arrêt, les policiers ont ordonné au client de Tchemi de les accompagner au commissariat après avoir saisi ses documents d'identité. Alors qu'il cherchait à comprendre la situation, Tchemi a été brutalement frappé, jeté dans une camionnette de police, et accusé d'atteinte à l'autorité policière.

"Mes vêtements ont été déchirés, et mon corps est couvert d'ecchymoses", a déclaré Tchemi. Au commissariat, un commandant de police lui a demandé de rentrer chez lui, et découragé par la lenteur de la justice camerounaise sur de telles questions, il a décidé de ne pas engager de poursuites.

Les avocats au Cameroun font face à une augmentation des ciblages par les autorités, avec des arrestations arbitraires, du harcèlement, et des brutalités policières devenues monnaie courante. Cette attaque choquante contre Maître Tchemi souligne l'urgence d'une enquête crédible et impartiale sur cette agression. Les autorités doivent également condamner publiquement les abus contre les avocats, affirmant qu'ils ne seront pas tolérés.

Cette situation met en exergue la nécessité de permettre aux avocats d'exercer leur profession sans crainte de harcèlement ou d'agression. Les défenseurs des droits humains et la communauté internationale doivent suivre de près cette affaire et faire pression pour assurer la sécurité des avocats engagés dans la protection des droits fondamentaux au Cameroun.