Plusieurs semaines après les annonces de la CAF sur l’ouverture d’une enquête sur de présumés faits graves reprochés à Samuel Eto’o, les détracteurs du président de la Fédération camerounaise de football s’impatientent. Ils ont adressé une tribune à la Fifa et la Confédération africaine de football (CAF) pour dénoncer le silence et la complicité des deux institutions en charge du football sur le continent et dans le monde.

Ont signé la lettre qui met la pression à la CAF et à la FIFA, les dirigeants sportifs qui sont en froid avec Samuel Eto’o. Il s’agit entre autres du général Pierre Semengue, président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), Henry Njalla Quan Junior, ex quatrième vice-président de la Fecafoot, Joseph Feutcheu, président de club, ex membre du comité exécutif de la Fecafoot, Henri Claude Balla Ongolo, président de l’association des clubs de football amateur du Cameroun (Acefac), Abdouraman Hamadou Babba, président de club, Guibaï Gatama, membre du comité exécutif suspendu pour deux ans et François Kouedem, président de la ligue régionale de football de l’Ouest.

Tous reprochent à la CAF et la FIFA leur complaisance vis-à-vis de Samuel Eto’o pourtant accusé de faits graves. « Si on a pu apprécier la rapidité et la fermeté avec laquelle la Fifa a agi au sujet de Luis Rubiales, [le président de la Fédération royale espagnole de football suspendu après un « baiser forcé » à la joueuse Jenni Hermoso, le 20 août 2023], l’on est bien surpris [que la Fifa] reste silencieuse pour des cas similaires ou peut-être plus graves, enregistrés [à la] Fecafoot », écrivent-ils. Dans la tribune, ils rappellent que Samuel Eto’o continue par présider la Fecafoot alors qu’il a été condamné par la justice espagnole pour fraude fiscale.

« Suite à cette condamnation et malgré les dispositions très claires de l’article 47 des statuts de la Fecafoot, Samuel Eto’o a refusé de quitter son poste et continue de s’imposer illégalement à la présidence de la Fecafoot », peut-on lire dans la note qui revient également sur les graves accusations de matchs truqués qui pèsent sur Samuel Eto’o sans oublier son contrat à polémique signé à la société de paris sportifs 1xbet.

« Comment la FIFA peut-elle continuer à garder le silence devant autant de scandales qui compromettent la confiance du public dans l’éthique sportive et la sincérité des matchs ? », s’interroge les détracteurs de Samuel Eto’o qui s’indignent que le président de la Fecafoot « frappé de l’infamie de trucage présumé des résultats de matchs, s’est toujours vanté d’être sous la protection de Gianni Infantino et de Patrice Motsepe ».

Malgré ces scandales qui assombrissent le mandat de Samuel Eto’o, il tente d’honorer ses engagements vis-à-vis du monde sportif. Le championnat professionnel MTN Elite One démarre cette semaine avec 19 clubs.