Actualités of Sunday, 28 May 2023

Source: www.camerounweb.com

URGENT : le Cameroun se vide de ses habitants

Le pays devient de plus en plus invivable Le pays devient de plus en plus invivable

Ce n’est pas l’activiste Calixthe Beyala ou encore le journaliste Rémy Ngono qui dira le contraire. Les problèmes d’ordre sociopolitique sont nombreux et fréquents, à tel point que le pays est plongé dans un gouffre profond, avec un avenir incertain mais surtout qui fait peur.

Assassinats, vols et corruption, détournements, tribalisme, injustices, impunités, fragilité de la démocratie, guerres dans les régions, gouvernance médiocre… font dire à Calixthe Beyala – soutenue par Rémy Ngono - que le pays court tout droit vers sa chute.

La romancière a partagé une série de messages sur les réseaux sociaux. Dans l’un deux, Calixthe Beyala dit : « Paul Chouta est parti en Allemagne, échappant ainsi à un assassinat certain. Que deviendra ce Cameroun où toutes les élites menacées fichent le camp ? Un nivellement par le bas qui conduira inexorablement à la décomposition de ce beau pays. Merci à Reporters sans frontières (RSF) pour lui ».

Paul Chouta était en effet menacé. Tout portait à croire qu’il était le prochain journaliste à être éliminé après Martinez Zogo qui savait beaucoup de choses scandaleuses sur les agissements des élites de Yaoundé.

Cette situation fait dire à Calixthe Beyala que « le Cameroun est aujourd'hui un pays qui se vide de ses habitants. Meurtres étatiques, persécution, tribalisme et misère sont les causes essentielles de cette fuite des cerveaux et de cette main d'œuvre ultra qualifiée ».

Récemment, ce sont les affrontements à Sangmélima qui l’ont choquée : « Émeute à Sangmélima : un Bamoun assassine un Bulu. Désolée que tout ceci tourne au drame tribal. Que les Bamoun et autres s'y fassent persécuter est une honte. Ces drames peuvent arriver et arrivent partout dans le monde et ne doivent pas opposer les peuples. Il aurait suffi d'arrêter le meurtrier. Pauvre Cameroun. Mes sincères condoléances aux familles des victimes ».

Elle a aussi écrit : « Sangmélima : une ville à prétexte aux ameutes. Et à la chasse à l'homme. Il y a quelques deux ou trois ans en arrière les Bamilékés et les Bororos furent les victimes expiatoires de ce rejet de l'autre sous prétexte qu'un Bulu aurait été tué par on ne sait point qui, d'ailleurs, il s'avéra par la suite que c'était faux.

Cette fois, un Bulu aux plaies inguérissables et qui meurt suite à ses moult infections, montre du doigt un Bamoun qui lui aurait jeté un sort. Et voilà les Bamoun persécutés, les magasins vandalisés, les hommes blessés par une meute de soi-disant propriétaire de naissance de cette ville.

Une chasse à l'homme systématique qui donne le tournis. Est-ce à dire que deux (02) individus ne peuvent pas s'affronter sans faire appel au tribalisme, à la haine de l'autre, à ces fameux "rentrer chez vous ?" Le Cameroun va mal. Et ce mal est profond ».

En effet selon Calixthe Beyala, « les Camerounais doivent apprendre à se respecter à défaut de s'aimer pour un Cameroun meilleur ». Si tout le monde pouvait mettre en pratique ses conseils pour un mieux-être.