La rédaction de CamerounWeb apprend que le journaliste Sismondi Barlev Bidjoka sera présenté aujourd’hui 05 décembre au commissaire du gouverneur (l’équivalent du procureur de la République près du tribunal militaire). Tout est allé vite. Le journaliste répondait à sa 7ème convocation au SED. « Je suis en ce moment déféré au tribunal militaire », a confié le journaliste à CamerounWeb.
Selon les informations, « Simondi est, en effet, poursuivi sans plainte pour, entre autres, “atteinte à la sûreté de l’État, tentative d’actes de terrorisme, insurrection, outrage au Président de la République, outrage aux corps constitués, propagation de fausses nouvelles, publications interdites, cris séditieux », apprend la rédaction de Cameroun.
Selon le journaliste Serge Aimé Bikoi, Sismondi Bidjocka nie les faits qui lui sont reprochés. Il ne se reconnait pas dans ces faits graves qui sont punis au Cameroun par la peine capitale. « En jetant un regard holistique sur le code de procédure pénale, ainsi que sur la loi antiterroriste, le patron de Ris Radio risque rien moins que la peine de mort pour ses opinions exprimées dans les éditoriaux de la chaîne Fm urbaine, dont il est le Directeur général depuis le 17 août 2017. Ce journaliste a nié en bloc tous les faits mis à sa charge, soutenant qu’il ne fait que donner son point de vue sur la marche des affaires de la République ».
« Le 17 octobre 2022, ce jeune promoteur de média a répondu à la première convocation. Ce jour-là, alors qu’il retournait à son domicile en compagnie de ses enfants qui rentraient des classes, il a été happé et conduit, manu militari, au Sed (Secrétariat d’État à la défense). Arrêté à 14h et 30mn, Bidjocka a été libéré vers 19h. Le lendemain(18 octobre 2022), le Dg de Ris Radio a, à nouveau, répondu à la deuxième convocation du service central de recherches judiciaires », rappelle Serge Aimé Bikoi.
De son côté le journaliste et lanceur d’alerte Paul Chouta a saisi l’occasion pour invité son confrère à ne plus se moquer du malheur des autres.
« Le 9 mars dernier, lorsque j'ai été enlevé à Yaoundé puis laissé pour mort derrière l'école publique de Meyo sur l'autoroute Yaoundé-Nsimalen, Sismondi Barlev Bidjoka a tourné en dérision cette tentative d'assassinat. Il affirmait avec délectation et à cœur joie dans les réseaux sociaux et ailleurs que je n'avais jamais été victime d'une agression ni d'un enlèvement et que c'était une mise en scène. Il allait plus loin en affirmant que j'ai bagarré et on m'a battu. J'étais encore sous soins à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. Heureusement pour moi, mon scanner cérébral ne montrait aucune hémorragie interne, étant donné que mes bourreaux me frappaient au niveau du rachis cervical pour provoquer cela.