La prochaine élection présidentielle s’annonce à grand pas. Même s’il reste 3 ans, les grandes manœuvres pour la succession de Paul Biya ont déjà commencé. Dans un document qui vient de nous parvenir à la Rédaction de Camerounweb, un sondage éclaire la lanterne de l’opinion sur ce qui pourrait se passer. Plusieurs candidats ont été sélectionnés dans le cadre de cet exercice, qui reste néanmoins une simulation. A l’arrivée, c’est Maurice Kamto qui est plébiscité devant les candidats de la mouvance.



Le leader du MRC vient largement en tête, il domine tous les autres candidats potentiels : Rdpc, Opposition ou candidats indépendants. Lire ci-dessous.




Résultats du sondage du 2 au 7 juillet 2022 sur la politique nationale :

Les sondages de juillet 2022, basés sur 625 répondants, montrent que si l'élection présidentielle constitutionnellement mandatée de 2025 devait avoir lieu aujourd'hui et si M. Paul Biya devait se présenter à nouveau comme candidat à la présidence du RDPC, alors il serait essentiellement à égalité avec M. Cabral Libii pour la deuxième place à environ 8,0%, loin derrière M. Kamto qui se situerait à 55,9%. Mais d'après le classement des candidats potentiels à la présidentielle aussi bien dans le camp de l'opposition que dans celui du parti au pouvoir, M. Maurice Kamto domine le camp de l'opposition tandis que les cinq premiers candidats du RDPC sont du haut au cinquième : M. Joseph Dion Ngute, M. Marafa Hamidou Yaya, M. Alamine Ousmane Mey, M. Philemon Yang et M. Malachie Manaouda. Le classement du RDPC est réalisé sur la base de l'hypothèse raisonnable que M. Paul Biya ne se représentera pas en 2025. Les Camerounais désapprouvent massivement la manière dont M. Paul Biya gouverne le pays au point de souhaiter le voir démissionner. Ceux qui sont prêts à voter à nouveau pour lui en 2025 sont légèrement inférieurs au taux d'approbation de 10,3%, l'un des plus élevés depuis le début des sondages. Les données sur le statut d'inscription des électeurs montrent que les régions anglophones sont les moins inscrites avec près de 50% de répondants non inscrits. Il s'agit même d'un suréchantillonnage des électeurs inscrits, puisque nous pensons que les quelque 700 000 électeurs inscrits dans les régions anglophones ne constituent qu'environ 28 % des quelque 2,5 millions d'électeurs anglophones éligibles.

Les sondages indiquent des variations d'opinions politiques selon les différentes zones : régions du Nord, Centre-Sud-Est, Littoral/Ouest, Nord-Ouest/Sud-Ouest. Maurice Kamto continue de montrer qu'il a un attrait national élargi, mais les régions anglophones sont ses plus faibles tandis que les meilleurs candidats du RDPC ont encore des variations selon les zones. Par exemple, M. Joseph Dion Ngute continue de lutter dans les régions du Nord où Marafa Hamidou Yaya, Alamine Ousmane Mey et Malachie Manaouda sont en compétition.

Comme nous l'avons déjà dit, le tribalisme ou l'élitisme ne peut pas élire un président lors d'une élection transparente - les Camerounais en sont conscients et peuvent prendre des décisions éclairées sur le prochain président. Ils ne sont pas aussi handicapés par le tribalisme que les médias d'Etat et certains politiciens veulent nous le faire croire. En effet, là où les élections sont compétitives et transparentes, le tribalisme ne peut pas prospérer dans un système présidentiel ; un entrecroisement d'intérêts conduit à un choix rationnel constitutionnel et démocratique qui s'aligne sur un intérêt personnel équilibré qui s'aligne sur le bien commun.

Comme d'habitude, nous remercions tous ceux qui ont participé au sondage et attendons avec impatience le prochain sondage en octobre. En 2023, nous passerons très probablement à un système légèrement différent de participation aux sondages afin de nous assurer que nous capturons la véritable atmosphère politique au mieux de nos capacités.

Nous présenterons d'abord les résultats, puis ferons des commentaires supplémentaires.

A. Résultats du sondage.

1. Analyse des données

Voici comment les zones ont participé :

Nord : RDPC – 16,7 % ; indépendants – 58,1 % ; opposition – 30,2 %.

Centre-Sud-Est : RDPC 5,7 % ; Indépendant 55,1% ; Opposition – 39,2 %.

Littoral/ouest : RDPC 2,3 %, indépendants 52,3 %, opposition 45,6 %.

Nord-Ouest/Sud-Ouest : RDPC 18,3 %, indépendants 54,9 %, opposition 26,8 %

Diaspora : RDPC 0,0 %, indépendants 63,2 % ; opposition 36,8%

On peut dire que les 625 participants au scrutin provoquent un suréchantillonnage de l'opposition dans les zones littoral/ouest et centre/sud/est. Nous considérons que les régions du nord et du nord-ouest/sud-ouest reflètent un léger suréchantillonnage du parti au pouvoir, mais sont acceptables pour cette analyse sans autre pondération. Nous notons qu'en dehors des régions anglophones, le nord est la deuxième région avec un pourcentage élevé d'électeurs non inscrits. Notre sondage suréchantillonne certainement les électeurs inscrits, ce qui est bon pour les questions auxquelles nous cherchons à répondre. Sur la base de cet échantillonnage, le Littoral/Ouest compte le moins d'électeurs non inscrits avec 7,5 %, le Centre-Sud-Est compte 13,1 % d'électeurs non inscrits, tandis que le Nord en compte 19,85 et les régions anglophones 47,9 %.

Afin de tenir compte des biais d'échantillonnage les plus exprimés dans les deux zones, les résultats des participants du Littoral/Ouest et du Centre-Sud-Est ont été pondérés pour refléter 10 % de RDPC, 30 % d'opposition et 60 % d'indépendants. Il est possible que le RDPC soit inférieur à 10% dans le Littoral/Ouest et légèrement supérieur à 10% dans le Centre-Sud-Est. Nous avons l'intention d'améliorer empiriquement ces facteurs de correction à l'avenir. Mais l'impact de l'imprécision est faible pour les meilleurs candidats. A l'échelle nationale, les militants de l'opposition sont estimés à 20% mais les métropoles Littoral/Ouest et Centre-Sud-Est sont au centre des partis d'opposition et peuvent en effet compter plus de 20%.

Comme par le passé, nous avons en outre pondéré le résultat final par les zones telles que :
-la zone Nord de l'Extrême Nord, du Nord et de l'Adamaoua représente environ 30% ;
-le centre-sud-est pour 25%,
-le littoral/ouest représente 24%,
-la zone nord-ouest/sud-ouest compte pour 20%,
-et la diaspora pour 1% des électeurs potentiels.
La marge d'erreur maximale pour un niveau de confiance de 95 % est de 3,9 %. En raison du ciblage ciblé de notre sondage, 96,0% des participants au sondage résident au Cameroun.

Les 20 candidats de l'opposition inclus dans le sondage étaient :
Abakar Ahamat - Indépendant, Issa Tchiroma Bakary - FSNC, Olivier Bile – UFP, Bello Bouba - PNUD, Celestin Djamen – APAR, Christopher Fomunyoh - Indépendant, Nico Halle - Indépendant, Maurice Kamto - MRC/CRM, Cabral Libii - PCRN, Serge Matomba - PURS, Aboubakar Ousmane Mey – ANC, Akere Muna - Movement Now, Patricia Tomaino Ndam Njoya - CDU, P.C. Messanga Nyamnding – Indépendant, Joshua Osih - SDF, Njang Denis Tabe - PAP, Alice Sadio - Indépendante, Vera Songwe - Indépendante et Edith Kah Walla – CPP

Les 20 candidats du RDPC inclus dans le sondage étaient :
Rose Mbah Acha, Samuel Mvondo Ayolo, Oswald Baboke, Théophile Baoro, Paul Elung Che, Célestine Ketcha Courtes, Laurent Esso, Jacques Fame Ndongo, Narcisse Mouelle Kombi, Jean Kuete, Joseph Le, Malachie Manaouda, Ousmane Mey, L.Paul Motaze, H.Moussa Moufta, F.Ngoh Ngoh , J. Dion Ngute, René Sadi, Philemon Yang et M. Hamidou Yaya.

2. Note d'approbation de M. Biya en tant que président :

2.1. Parmi ceux qui désapprouvent sa gouvernance au point de souhaiter sa démission, nous avons
Nord : 63,5 % ; Centre-Sud-Est : 73,6 % ; Littoral/ouest : 76,9 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 80,3 % ; diaspora : 94,7 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 72,9 % pour cette option. Il était de 68,9 % en avril 2022.

2.2. Parmi ceux qui désapprouvent sa gouvernance mais préfèrent laisser M. Biya terminer son mandat actuel, nous avons
Nord : 22,9 % ; Centre-Sud-Est : 19,38% ; Littoral/ouest : 13,9 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 8,5 % ; diaspora : 5,3 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 16,8 % pour cette option. Il était de 22,4 % en avril 2022.

2.3. Parmi ceux qui sont satisfaits de la gouvernance de M. Biya, nous avons
Nord : 13,5 % ; Centre-Sud-Est : 7,03% ; Littoral/ouest : 9,2 % (peut-être la surpondération du RDPC donne-t-elle cela, puisqu'environ 83,3 % du RDPC dans le littoral approuvé) ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 11,3 % ; diaspora : 0 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 10,3 % pour cette option. Il était de 8,7 % en janvier.

3. Classement des candidats potentiels à la présidence issus de l'opposition
Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés, sont :
Maurice Kamto - MRC/CRM (57,2%), Cabral Libii - PCRN (9,2%), Frank Biya-Mouvement Frankistes (8,0%), Christopher Fomunyoh - Indépendant (4,3%), Abakar Ahamat - Indépendant (3,9%).

La répartition du soutien à ces têtes de liste des différentes zones est la suivante :

3.1. Maurice Kamto
Nord : 43,8 % ; Centre-Sud-Est : 74,9 % ; Littoral/ouest : 75,8 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 32,4 % ; diaspora : 68,4 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 57,2 % pour M. Kamto. Il était de 61,2 % en avril 2022.

3.2. Cabral Libii
Nord : 16,7 % ; Centre-Sud-Est : 6,06 % ; Littoral/ouest : 7,4 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 4,2 % ; diaspora : 9,2 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 9,2 % pour M. Libii. Il était de 8,6 % en avril 2022.

3.3. Frank Biya – Mouvement Frankistes
Nord : 6,3 % ; Centre-Sud-Est : 8,86% ; Littoral/ouest : 8,0 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 9,9 % ; diaspora : 0 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 8,0% pour M. Frank Biya. Il était de 2,9 % en avril.

3.4. Christopher Fomunyoh - Indépendant
Nord : 0 % ; Centre-Sud-Est : 2,28 % ; Littoral/ouest : 0,9 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 16,9 % ; diaspora : 10,5 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 4,3 % pour M. Fomunyoh. Il était de 2,1 % en avril,

3.5. Abakar Ahamat
Nord : 11,5 % ; Centre-Sud-Est : 1,02 % ; Littoral/ouest : 0,7 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 0 % ; diaspora : 5,3 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 3,9 % pour M. Ahamat. Il était de 6,4 % en avril.

3. Classement des potentiels candidats présidentiels du RDPC
Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés, sont :
Joseph Dion Ngute (34,8%), Marafa Hamidou Yaya (18,0%), Alamine Ousmane Mey (13,9%), Philemon Yang (7,8%) et Malachie Manaouda (5,1%).

La répartition du soutien à ces têtes de liste des différentes zones est la suivante :
4.1. Joseph Dion Ngute
Nord : 14,6 % ; Centre-Sud-Est : 41,62% ; Littoral/ouest : 47,7 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 40,8 % ; diaspora : 42,1 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 34,8 % pour M. Dion Ngute. Il était de 27,2 % en avril.

4.2. Marafa Hamidou Yaya
Nord : 28,1 % ; Centre-Sud-Est : 13,27% ; Littoral/ouest : 14,2 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 12,7 % ; diaspora : 31,6 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 18,0 % pour M. Marafa. Il était de 15,6 % en avril.

4.3. Alamine Ousmane Mey
Nord : 17,7 % ; Centre-Sud-Est : 10,35 % ; Littoral/ouest : 12,3 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 15,5 % ; diaspora : 0 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 13,9% pour M. Ousmane Mey. Il était de 15,9 % en avril.

4.4. Philémon Yang
Nord : 5,2 % ; Centre-Sud-Est : 7,92 % ; Littoral/ouest : 6,0 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 14,1 % ; diaspora : 5,3 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 7,8 % pour M. Yang. Il était de 10,4 % en janvier.

4.5. Malachie Manaouda
Nord : 13,5 % ; Centre-Sud-Est : 1,68% ; Littoral/ouest : 1,7 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 1,4 % ; diaspora : 0 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 5,1 % pour M. Malachie Manouda. Il était de 3,7 % en avril

5. Élection de 2025, si M. Paul Biya est le candidat présidentiel du RDPC

Au cas où il n'y aurait pas de poste vacant à la présidence du Cameroun, il y aura une élection présidentielle constitutionnellement mandatée en 2025 à la fin du mandat actuel de sept ans de M. Paul Biya. Nous n'opposons pas encore directement l'opposition et le candidat du parti au pouvoir, attendant une indication claire de qui sera le prochain candidat présidentiel du RDPC. Nos sondages montrent les options raisonnables, mais nous n'avons aucune illusion que le RDPC deviendra soudainement démocratique en interne ou sensible à la préférence populaire des électeurs. Désormais, il convient d'explorer le scénario où M. Paul Biya décide de se présenter à une réélection en tant que candidat du RDPC. Si cette élection avait lieu aujourd'hui, nous aurions les cinq premiers suivants, ainsi que leurs scores pondérés :
Maurice Kamto - MRC/CRM (55,9%), Paul Biya – RDPC (8,0%), Cabral Libii - PCRN (7,9%), Christopher Fomunyoh - Indépendant (5,0%), et Frank Biya-Mouvement Frankistes (3,9%).

La répartition du soutien à ces têtes de liste des différentes zones est la suivante :

3.1. Maurice Kamto
Nord : 41,7 % ; Centre-Sud-Est : 74,27% ; Littoral/ouest : 76,1 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 29,6 % ; diaspora : 68,3 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 55,9 % pour M. Kamto.

3.2. Paul Biya
Nord : 11,5 % ; Centre-Sud-Est : 5,26% ; Littoral/ouest : 8,8 % (du fait de la pondération des votes RDPC) ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 5,6 % ; diaspora : 5,3 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 8,0 % pour M. Paul Biya.

3.3. Cabral Libii
Nord : 16,7 % ; Centre-Sud-Est : 4,2 % ; Littoral/ouest : 5,2 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 2,8 % ; diaspora : 0 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 7,9 % pour M. Libii.

3.4. Christopher Fomunyoh - Indépendant
Nord : 0 % ; Centre-Sud-Est : 2,28 % ; Littoral/ouest : 1,3 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 19,7 % ; diaspora : 15,8 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 5,0 % pour M. Fomunyoh.

3.5. Frank Biya – Mouvement Frankistes
Nord : 1,0 % ; Centre-Sud-Est : 6,73 % ; Littoral/ouest : 2,3 % ; Nord-Ouest/Sud-Ouest : 7,0 % ; diaspora : 0 %.
Cela donne une moyenne pondérée de 3,9% pour M. Frank Biya.

B. Autres commentaires sur les résultats

B1. Ce placement de M. Biya derrière M. Kamto quantifie les affirmations pour lesquelles l'artiste, Longue Longue (M. Longkana Agno Simon), a été arrêté. Il a affirmé que dans un match revanche entre M. Kamto et M. Paul Biya, M. Kamto gagnerait haut la main. Mais les circonstances sont maintenant quelque peu différentes. M. Biya a servi un autre mandat et son attrait politique ne peut que diminuer s'il cherche à être réélu. En fait, ce serait une humiliation totale. De plus, depuis les élections de 2018, M. Kamto s'est distingué des autres politiciens de l'opposition qui semblent plus élogieux envers le régime ou plus intéressés par les querelles intrapartisanes pour les postes de pouvoir.

Cela n'enlève rien à une faiblesse perçue de l'opération de M. Kamto. Il est absent dans les régions nord et anglophones. Il ne s'est pas montré constitutionnaliste. En fait, il a mené une interview avec un média anglophone sur la politique du Cameroun. Pendant deux heures, il n'a pas prononcé une seule fois le mot « constitution ». Il ne comprend pas que le conflit anglophone sera résolu par une réforme constitutionnelle vers le fédéralisme, un processus qui comprend des conférences constitutionnelles, pas sa poésie vide de dialogue inclusif. Aussi, les querelles intra-parti ont montré la limite de sa communication politique et de son esprit d'équipe. Ce n'est que lorsqu'il était en prison que nous avons vu des apparitions publiques plus régulières de M. Mota et de Mme. Noah. Le fédéralisme recherché par le peuple camerounais est celui qui devrait être un requiem pour le pouvoir arbitraire et absolu d'un supposé monarque républicain. Si le programme de M. Kamto est plus ou moins le même, alors il faut s'attendre à voir l'harmonisation de l'agenda Paul/Frank Biya qui plaira davantage aux Camerounais encore ivres des décennies de cet endoctrinement autocratique. Rien n'est réglé et les sondages peuvent changer du jour au lendemain. Mais voulez-vous l'histoire principale du nouveau Cameroun? Des gens travaillant ensemble et débattant d'idées sur une nouvelle constitution ou un concours pour savoir qui peut le mieux gouverner par décrets et réflexes paternels ?

Il est possible que le soutien de M. Paul Biya et de M. Frank Biya revienne presque entièrement à l'autre Biya, si un seul était candidat à la présidence. Cela signifierait un renforcement de la conception monarchique ou immortelle du pouvoir.

Nous nous engageons à une mesure rigoureuse et juste des phénomènes politiques alors que nous naviguons vers le nouveau Cameroun. Nous ne cachons pas notre dégoût pour quoi que ce soit Biya. Nous aimerions que le RDPC survive en tant que parti et propose l'un de ses membres aux élections. Le champ d'opposition peut produire un candidat fort. Nous rapporterons nos sondages méthodiquement et honnêtement, mais nous avons l'intention de faire activement campagne contre tout Biya. Cette primitivité politique doit céder la place à la lumière de la démocratie constitutionnelle et finalement produire la libération pour laquelle nos nationalistes protestants sont morts.

B2 : Nous continuons d'encourager tous ceux qui ne se sont pas encore inscrits à le faire. Votre carte d'électeur est votre dignité.

B3. Nous appelons tous les Camerounais à défendre la constitution actuelle et à faire des réformes fédéralistes la pièce centrale de la prochaine élection présidentielle. Seule une réforme constitutionnelle majeure et consultative devrait être autorisée. Défendre la constitution contre la France-Afrique entre des mains démangeaisons, malhonnêtes et néo-coloniales.

Notre prochain sondage aura lieu en octobre 2022. Merci d'avoir participé à ce sondage et/ou d'avoir lu les résultats. Nous vous encourageons à engager un débat civil sur les tendances révélées. Nous fournirons d'autres commentaires sur les résultats du sondage dans des articles ultérieurs. Que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse le Cameroun.