Actualités of Wednesday, 8 June 2022

Source: www.camerounweb.com

URGENT : violente arrestation de plusieurs leaders syndicaux à Yaoundé

Jean Collins Ndeffossokeng et bien d'autres leaders syndicaux ont été embastillés Jean Collins Ndeffossokeng et bien d'autres leaders syndicaux ont été embastillés

Dans une dépêche qui vient de nous parvenir à la rédaction de Camerounweb.com, rédigée par par Serge Aimé Bikoi, l’on apprend en substance qu’il y a un groupe de leaders syndicaux qui s’oppose à l'augmentation du prix de la visite technique aux arrêts. Ils seraient amenés et gardés dans un commissariat à Yaoundé

DES LEADERS SYNDICAUX QUI S'OPPOSENT À L'AUGMENTATION DU PRIX DE LA VISITE TECHNIQUE AUX ARRÊTS.

Jean Collins Ndeffossokeng et bien d'autres leaders syndicaux ont été embastillés dans la matinée du 6 juin 2022, puis conduits manu militari dans les geôles des différents commissariats de la ville de Yaoundé. Tous sont toujours en garde-à-vue 48 heures après. Ces leaders des syndicats des transporteurs urbains et du secteur des transports terrestres ont organisé une manifestation pacifique aux fins d'annulation immédiate de la décision "inique" d'augmentation des prix de contrôle de la visite technique automobile au Cameroun.

Jean Collins Ndeffossokeng, président du Syndicat national des employés du secteur des transports terrestres (Synester), est en garde-à-vue au commissariat 5ème sis au quartier Ngoa Ekellé dans l'arrondissement de Yaoundé IIIème alors que ses camarades leaders syndicaux sont disséminés dans d'autres cellules des commissariats de Mokolo et de Messamendongo.

D'autres manifestants sont aussi incarcérés au commissariat central numéro 1. C'est dans la matinée du lundi, 6 juin 2022 que ces leaders syndicaux ont, tous, été arrêtés par un contingent d'agents de la police. Ce jour-là, des grappes de policiers et de gendarmes éparpillés dans la ville de Yaoundé ont assiégé bien de quartiers et les alentours des services de la primature, où le sit-in pacifique était prévu. Malencontreusement, J.C. Ndeffossokeng et ses collatéraux, arrivés sur le lieu de la tenue de la manifestation, ont, tous, été interpellés et incarcérés. Ces derniers ont exprimé le vœu de faire entendre leur voix en vue d'infléchir la position du gouvernement camerounais sur la question de l'augmentation des prix de la visite technique automobile. Un journaliste qui offre ses services à la Radio tiemeni siantou (Rts), Elie Nlend, a, lui aussi, été interpellé ce jour-là au niveau du monument de la Réunification et conduit directement au commissariat central numéro 1, où il a été entendu sur procès-verbal. Quelques heures après, il a été libéré. Des leaders syndicaux restent en garde-à-vue jusqu'à présent.

Ce collectif de syndicalistes pense qu'il "est inopportun, à l'heure actuelle, d'envisager une quelconque hausse des tarifs de la visite technique automobile tant il y aura des conséquences sur le panier de la ménagère et sur les coûts des transports urbains et interurbains". Aussi relèvent-ils que l'augmentation des prix des denrées de première nécessité est à son comble et les consommateurs meurtris en ont ras-le-bol puisqu'ils suffoquent. "Tous considèrent l'augmentation des prix de la visite technique automobile comme une provocation de trop et ils ne sauraient l'accepter".

En rappel, il y a quelques jours, le gouvernement camerounais a décidé de l'augmentation des prix des prestations. A titre d'exemple, le prix du contrôle des véhicules de tourisme passe, désormais, de 9540 Fcfa à 17900 Fcfa toutes charges comprises. Une décision qui voit aussi la hausse des tarifs du contrôle technique des véhicules. Une inflation qui passe du simple au double dans les centres dûment agréés au Cameroun, et dont une récente note informative du ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, donne mandat pour la révision à la hausse des prix de la visite technique automobile.