Actualités of Wednesday, 10 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Udc : Patricia Ndam Njoya et ses lieutenants se mettent au vert

Patricia Ndam Njoya et ses lieutenants Patricia Ndam Njoya et ses lieutenants

L’Espace structurant de Foumban a servi de cadre à cette retraite politique des cadres de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) du 6 au 8 mai 2023.

Suite à son élection à la tête de l’Udc à la 7ème Convention nationale tenue le 28 octobre 2021 à Palais des Congrès de Yaoundé, Patricia Tomaïno Ndam Njoya aménage chaque jour un peu plus l’efficacité du dispositif politique de son appareillage. « La nouvelle ère, l’ère de la responsabilité, de la contribution de tous », qui était le thème conducteur de cette rencontre au sommet, il y aura deux ans en octobre prochain, est définitivement entré dans sa phase d’implémentation. Ainsi, après le nouvellement des exécutifs des structures à la base du parti, et installés entre le 27 et le 17 octobre 2022, l’heure était au renforcement des capacités opérationnelles de ce nouveau leadership. Les présidents départementaux, les vice-présidents, les trésoriers des Comités départementaux se sont retrouvés pendant ces trois jours pour « repenser les questions fondamentales de l’engagement politique, la vie du parti et l’engagement de tous et de chacun ». Cela passait nécessairement par l’appropriation de l’arsenal juridique du parti qui a subi quelques toilettages tels que recommandés lors de la Convention pour une remise à jour des textes en conformité avec les exigences du contexte politique actuel. C’était là un des objectifs de cette grand’messe en vue d’un resserrement des liens militants, d’une compréhension plus profonde des textes, d’une appropriation certaine de la vision du parti et en partant d’un engament politique sans faille des militants. Un des maîtres-mots de ce conclave était d’ailleurs le don de soi. Le statut, le règlement intérieur et les opuscules tels que « connaître l’Union démocratique du Cameroun », « Programme plan de chaque unité politique », ont été visités pour une assimilation maximale. Des travaux en atelier ont fixés le cap de la base au sommet sur un temps indiqué. Au cours de ces temps de mise à part, le parti qui a pour devise « Liberté-Justice-Progrès », a huilé sa stratégie pour les prochaines élections. Tout a été passé au peigne fin pour que, que ce soit en 2025 ou avant, la mécanique réponde sans couac au quart de tour. Ces instants étaient opportunément une formation des formateurs pour une duplication affirmée aux structures politiques à la base.

Le don de soi

C’est une préoccupation lancinante mise sur la table par Patricia Tomaïno Ndam Njoya à l’ouverture des travaux de cette retraite politique. « Le don est le centre névralgique de toute relation : entre un parent et son enfant, l’un et l’autre participent à un moment à cette donation ; entre l’éducateur et le maître :

Il est question d’un partage dans cette relation », a d’emblée indiqué le patron de l’Udc. Il en va de même, a-t-elle poursuivi, « de la même chose que nous allons découvrir par rapport au militantisme qui nous lie. Le don va rester le centre névralgique d’un militant envers son camarade militant, entre un militant et son parti. Le don sera le centre névralgique entre les militants de l’Udc et les autres Camerounais qui ne sont pas membres du parti. Le don est au centre de ce qu’un militant apporte à son pays et ce que l’Udc apporte au Cameroun ». Il est question comme on le voit, d’une position de fraternité, d’entraide. Et quand on se met dans la position de l’élève ou de l’éducateur, on se rend compte que l’élève lui-même est dans une posture de don. Le fait pour chaque militant de partir de son cadre familial pour se retrouver à la retraite est un grand don. Le don est ce qui lie les camarades entre eux, entre eux et la hiérarchie du parti, entre eux et les autres partis, entre eux et le Cameroun. L’autre aspect et non des moindres du don de soi est l’interdépendance. On ne peut pas vivre seul. « Nous avons besoin de notre environnement et la question de l’environnement a été toujours à cœur au sein de l’Udc. Si l’humanité ne veille pas sur la nature, il est évident que nous sommes en train de travailler à notre propre perte. C’est important de comprendre cela et de respecter l’environnement, de se respecter les uns et les autres. Respecter son camarade militant, respecter celui qui n’est pas militant, respecter les lois du Cameroun. Nous sommes obligés de vivre ensemble dans un pays qui s’appelle le Cameroun et c’est important de comprendre que dans ces conditions, il faut avoir des attitudes qui respectent l’autre, qui nous permettent d’être à l’écoute de l’autre. Il faut respecter l’autre en dépit de nos différences, les différences physiques, intellectuelles ou religieuses ». Du point de vue structurel, on doit être éduqué pour accepter cela. Il y va du courage, de la persévérance. Sans la persévérance, on va vite abandonner, car il faut une bonne dose de discipline. A côté de ceci, il faut être généreux. Si on ne l’est pas, on ne peut pas partager, on ne peut pas être solidaire, et c’est important de comprendre que le dialogue fait partie de toutes ces attitudes que les uns et les autres peuvent avoir. En tout état de cause, c’est important de noter que l’épanouissement personnel dépend de l’épanouissement du groupe. L’individualisme est une forme de déni de cette interdépendance, de cette solidarité. L’humain n’est pas une création spontanée comme le champignon, il doit s’éduquer pour trouver sa place dans un monde interdépendant.