Fait rarissime. Au Royaume-Uni, un volontaire camerounais sous la menace d’être expulsé, pour dit-il, n’avoir pas réussi à prouver suffisamment qu’il est gay, rapporte la BBC.
Après six ans passés au Royaume-Uni, Valerie Edlage avoue qu’un retour au Cameroun mettrait sa vie en danger.
Selon la loi camerounaise, être homosexuel est passible de 5 ans d'emprisonnement.
La préfecture se refuse à tout commentaire concernant la situation de Valerie Edlage, se bornant à rappeler que les demandeurs d'asile doivent montrer les preuves des persécutions inhumaines dont ils sont victimes pour bénéficier d'une protection.
‘‘Contrairement au Royaume-Uni où je vis paisiblement, au Cameroun je vivais la peur au quotidien. Je me cachais tous les jours’’, a-t-il confié à la BBC.
Valerie Edlage vit à West Bromwich (une ville britannique, située dans le comté des Midlands de l'Ouest), est bénévole dans un groupe de soutien pour les homosexuels à Coventry.
Le trentenaire a laissé entendre qu’il a quitté son pays pour échapper aux persécutions liées à son orientation sexuelle et vit maintenant avec son partenaire, un autre camerounais qui, lui, bénéficie d’une résidence au Royaume-Uni.
Il attend les résultats de sa dernière demande d'asile, mais a déclaré qu'il avait déjà fourni des preuves, y compris des photographies intimes avec ses partenaires et de soutien des lettres d'amis homosexuels.
Ces preuves sont, à l’en croire, jugées « insuffisantes par la préfecture. ‘’Ils disent que je ne leur ai pas donné de preuves suffisantes mais je leur ai tout donné’.
Selon la BBC, M. Ediage est soutenu par Aimee Challenor, la porte-parole de l'égalité pour le Parti Vert. Selon elle, "Valerie a été un membre engagé de leur communauté à Coventry et a joué un important rôle dans l'établissement d'un groupe de soutien aux migrant à Coventry dénommé LGBT. Poursuivant, elle témoigne qu’il a assisté à des défilés de la Fierté à Birmingham. ‘’Je ne vois pas comment le gouvernement a pris cette décision", s’offusque-t-elle.
Pour la préfecture les demandeurs d’asile doivent prouvés qu’ils sont vraiment victimes de persécutions dégradantes dans leur pays d’origine. Condition sine qua non pour bénéficier de la protection du Royaume-Uni.
Par ailleurs, le Bureau rappelle qu’il ‘reste déterminer à améliorer la procédure d’asile de ceux qui en font la demande sur la base de leur orientation sexuelle et fournissent des preuves qui ne laissent subsister de doutes.