L’adjudant Dchoupe Pierre Loti a convaincu les juges du Tribunal Administratif de Yaoundé de la justesse des accusations d’excès de pouvoir qu’il proférait contre cet officier supérieur.
L’adjudant Dchoupe Pierre Loti s’oppose à une sanction que lui a infligée le Général de division Simon Pierre Dagafounangsou, Commandant de la première région de gendarmerie. Selon le journal Kalara en kiosque le lundi 27 juin 2016, l’adjudant a eu gain de cause le 21 juin dernier.
Le plaignant a saisi la juridiction le 8 janvier 2016 pour contester la légalité d’un «compte rendu de punition» émis en avril 2014. Il a été frappé, de 20 jours d’arrêt pendant lesquels, il était tenu d’effectuer normalement son service, mais interdit de sortie, d’autorisation d’absence et de permission. «Il est châtié pour avoir manqué la relève à son poste de travail, délaissé la garde du domicile (Hôtel 300) de l’officier supérieur, un weekend durant», peut-on lire dans les colonnes du journal.
Le journal explique que l’adjudant était accusé d’avoir été absent à son poste tout au long du weekend. Il a purgé sa sanction sans en avoir reçu la décision matérielle. En effet, dans un courrier adressé à l’officier supérieur, l’Adjudant explique qu’un nouveau planning de travail avait été affiché, après son départ du service le vendredi précédent les faits. Raison pour laquelle il était absent à son poste de travail tout au long du weekend.
D’après le journal, ces explications ont attisé la colère du Général. L’attitude de l’Adjudant est jugée méprisante, outrageante, et tribaliste par l’officier supérieur. En plus des 20 premiers jours d’arrêt, 15 nouveaux jours vont alourdir la sanction. Après révision de son dossier au Secrétariat d’État à la Défense (SED), 15 autres jours d’arrêt lui sont ajoutés. Ce qui fera un total de 50 jours, «salaire suspendu et toujours pas réhabilité en juin 2016, avancement gelé…».
Le 13 mars 2015, apprend-on du journal, le Ministère de la Défense a recommandé au tribunal de déclarer cette requête irrecevable au motif que le plaignant a mal dirigé son recours gracieux préalable. Mais, le tribunal rétablit le plaignant dans ses droits.