Alain Massé n'a pas du tout été tendre avec le ministre de la Justice camerounaise, le garde des Sceaux Laurent Esso, dans l'affaire Amadou Vamoulké qui vient de voir sa peine s'alourdir.
Selon l'ancien DG de RFI aujourd'hui reconverti en consultant médias internationaux, la nouvelle sentence infligée à l'ancien DG de la CRTV a été dictée à l'avance par le ministre de la Justice et garde des sceaux, Laurent Esso.
"Cet homme intègre a été une nouvelle fois condamné par un tribunal de juges qui sont pris en otage par le pouvoir. La sentence est rédigée à l'avance par l'actuel garde des Sceaux. C'est une sentence illégitime. Déjà, du fait que, au regard de la loi camerounaise, aucun des juges ne peut prétendre avoir participé à l'intégralité de cette procédure, donc, de l'ensemble des audiences", écrit-il.
Amadou Vamoulké a été condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme le 28 août 2024 par le Tribunal criminel spécial (Tcs). L’ancien directeur général de la Crtv (2006-2016), a été reconnu de coupable de détournement des deniers publics dans le cadre de sa gestion. Le tribunal lui reproche d’avoir détourné sans aucune pièce justificative un montant de 2 milliards Fcfa.
En décembre 2023, Amadou Vamoulké avait été condamné à 12 ans de prison ferme toujours dans le cadre d’une première affaire liée à la Crtv. Amadou Vamoulké a été interpellé en juillet 2016 et placé en détention à la prison centrale de Kondengui. Les experts des droits de l’homme de l’Onu et les organisations de défense des droits de l’homme et de défense des droits des journalistes ont dénoncé la détention arbitraire de l’ancien Dg de la Crtv qui est âgé de 74 ans. Les appels internationaux et nationaux en faveur de la libération d’Amadou Vamoulké n’ont jamais entendus par les autorités camerounaises.