Actualités of Saturday, 10 June 2023

Source: www.camerounweb.com

Un ancien colonel, figure du génocide rwandais s'était caché sous une fausse identité au Cameroun

Ce colonel a supervisé le nivelage des fosses communes Ce colonel a supervisé le nivelage des fosses communes

Le lieutenant-colonel Jean-Marie Vianney Nzapfakumunsi a passé 3 bonne années au Cameroun, où il a organisé en toute discrétion sa fuite pour nouvelle vie en France, sous une nouvelle identité. Mais la cavale de l'ancien gendarme qui était l'un des acteurs de la tuerie des dizaines de milliers de Tutsis au Rwanda.

Selon le journal français "Libération", en 1994, le lieutenant colonel Vianney Nzapfakumunsi a distribué les fusils au jeunes Hutus pour tuer les Tutis et supervisé personnellement le nivelage des fosses communes.

Mais ce qui est surprenant, c'est que cet haut gradé de l'armée rwandaise de l'époque, a réussi à s'échapper du pays vers la fin de l'année 94. Il aurai vécu pendant plusieurs années au Cameroun.

Nos confrères de Libération, affirment qu'il est arrivé en France en 1997 et y vit depuis toutes ces années sous une nouvelle identité. Pire, il a obtenu la nationalité française.

"les témoins se souviennent d’un deuxième génocidaire, l’homme qui a apporté et distribué les fusils avec lesquels les jeunes miliciens hutus allaient exécuter les survivants, la plupart blessés dans les décombres. Il a ensuite acheminé la liqueur du couvent pour récompenser les tueurs, puis a supervisé le nivelage des fosses communes avant de distribuer des bières. Selon les témoignages que nous avons recueillis, il s’agirait de Jean-Marie Vianney Nzapfakumunsi, un lieutenant-colonel de gendarmerie locale. Nous l’avons retrouvé en France, où il est arrivé en 1997 du Cameroun. Agé maintenant de 69 ans, il vit sous un autre nom dans l’Essonne et a obtenu la nationalité française. Il nie toute implication et n’a jamais été inquiété", écrit Libération dans un article.

D’avril à juin 1994, le génocide des Tutsi au Rwanda fait environ 800 000 morts. Le génocide vise la minorité Tutsi, mais des milliers de Hutu qui s’opposent au régime seront aussi tués.