Le journal Jeune Afrique révèle dans sa parution de lundi, en se basant sur une source de service de sécurité camerounais, que Yaoundé avait, en janvier, prévenu N'Djamena de l'imminence d'une attaque contre le président Idriss Deby Itno.
Avant d'ajouter que les services camerounais avaient en effet captés des communications dont les auteurs s'informaient sur les itinéraires empruntés par le cortège du président Tchadien Idriss Deby Itno, de la fréquence de ses déplacements et de l'importance de ses déplacements. D'après Jeune Afrique, le projet a été déjoué grâce au partage des renseignements entre le Tchad et le Cameroun.
La révélation de Jeune Afrique sur le projet d'attaque préparé par Boko Haram contre le cortège du chef de l'Etat tchadien prouve à suffisance que Boko Haram veut à tout prix attenter à la vie du président Deby Itno pour permettre, non seulement de prendre sa revanche contre l'intervention militaire tchadienne au Cameroun, au Niger et au Nigéria, mais surtout de chercher à créer un vide juridique au Tchad, et d'entretenir un désordre ambiant pour permettre d'étendre son hégémonie dans la sous-région.
L'intervention militaire Tchadienne a permis considérablement d'affaiblir militairement Boko Haram et de réduire la secte en peau de chagrin sur ses espaces conquis. Pourtant, Boko Haram, avant l'intervention militaire du Tchad dans la sous-région, disposait d'une vaste portion de territoire, après avoir chassé les militaires nigérians de plusieurs zones au nord du pays. La secte menace régulièrement le Cameroun dans sa partie septentrionale par des incursions armées et des harcèlements contre ses militaires.
N'eut-été l'intervention Tchadienne déclenché par le président Déby Itno, une bonne partie septentrionale du Cameroun, compte tenu de la démoralisation des troupes camerounaises face à la puissance du feu de ces "fous de Dieu", serait sous la coupe de Boko Haram.
L'intervention militaire tchadienne a permis d'éviter la chute de la capitale nigériane du Nord du pays, Maïdugri -entre les mains de Boko Haram- qui aurait été quasi-probable, asphyxiant le Tchad sur le plan économique en vue d'étendre son Khalifat dans la sous-région.
Le Tchad aurait également été étranglé sur le plan économique vis à vis de son enclavement sachant que la plupart de ses marchandises en provenance de l'extérieur, transitent par le Cameroun et le Nigéria. Le Tchad, sous la conduite du président Déby, voyant ses intérêts vitaux menacés et sollicité pour sauver la coopération dans la sous-région à la demande expresse des pays voisins, est intervenu pour porter un coup dur sur le plan militaire, inversant le rapport de force sur le terrain en défaveur de Boko Haram.
La peur a complètement changé de camp et la secte islamiste qui a tendance à terroriser les pays de la sous-région et leur population respective, s'est vue terrorisée par l'armée Tchadienne, considérée comme l'une des plus aguerrie d'Afrique.
Menacée dans sa propre existence par l'armée Tchadienne qui la traquait dans sa dernière tanière, la secte islamiste a adopté une nouvelle stratégie, celle de porter une guerre à caractère asymetrique par des attentats suicides, de manière à faire pression sur l'opinion publique tchadienne, en vue de contraindre les autorités à retirer leurs forces sur tout le front, permettant ainsi à Boko Haram de souffler.
Boko Haram considère le président Idriss Deby Itno comme une menace sérieuse pour son existence et un obstacle majeur dans sa course effrénée à la conquête de territoires pour imposer une idéologie destructrice et contraire aux précepts de l'islam. Pour cette secte, il faut s'en prendre à la vie du président Deby par une attaque terroriste pour lui permettre de reprendre ses rapports de force sur le terrain, sachant pertinemment que le départ de ce dernier dans de telles conditions pourrait entrainer le chaos et la guerre fratricide au Tchad et une instabilité dans la sous-région avec la secte islamiste qui s'en sortirait renforcée.
Ces agissements de Boko Haram finissent par donner raison à ces lobbys militaires et diplomatiques français qui défendent bec et ongle le président Deby et qui le considère comme un agent de stabilité dans la sous-région, sachant que son départ pourrait faire sombrer le Tchad dans ses pages sombres de l'histoire. Il faut saluer l'efficacité et la coopération des services de renseignements qui ont prévenu les autorités tchadiennes afin de déjouer ce projet d'attentat contre le président Deby, pendant que le patron de l'Agence Nationale de Renseignement (ANS) prouve son inefficacité et son amateurisme à ne pas pouvoir détecter une menace contre le président. Le service de renseignement Tchadien est sous la conduite d'un directeur de l'ANS incompétent qui cherche à utiliser ce service pour faire des règlements de compte à ses anciens camarades et à traquer la presse libre pour combler ses carences dans ce domaine.