Depuis plusieurs semaines, les avocats anglophones des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont absents des tribunaux. Selon Le Quotidien de l’Économie paru lundi 14 novembre 2016, les avocats anglophones marquent une opposition ferme à l’inexistence d’une version anglaise des «Actes uniformes» de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), du Code de la Conférence Internationale des Marchés d’Assurance (CIMA), de la règlementation de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) et d’autres textes de loi, et le retrait des avocats francophones dans les régions anglophones du pays.

Ils revendiquent également le fédéralisme judiciaire, politique, éducatif et sont allés jusqu’à lancer un barreau du «Common Law» pour assurer la protection de la Common Law et la lutte contre toute forme d’injustice. «Les avocats ne sont pas des voyous pour qu’on les disperse avec des gaz. Quand on a à faire à eux, il y a toujours quelqu’un de précis à qui on peut s’adresser», dénonce un avocat.

«Les avocats sont membres d’un ordre organisé. Étant donné que nos revendications ont été transmises au Président de la République, ils devraient manifester en direction des tribunaux ou des bureaux administratifs», assurait Me Ngek John Ngalla, représentant du président de l’Assemblée des avocats de la région du Nord-Ouest.

«En allant dans la rue, et précisément à City Chemist qui n’est pas dénué d’arrière-pensée politique, ils ont aidé les benskineurs [conducteurs de mototaxis] à infiltrer les rangs et à lancer des pierres aux forces de l’ordre. Ils n’en avaient pas besoin. La dernière fois la police n’avait pas réagi. Si elle a fait usage de lance-gaz, c’est que quelque chose n’a pas marché», explique Me Harmony Bobga, désolidarisé de la bande depuis le 19 octobre dernier.