Pour la première fois, le fils du chef de l'Etat prend la parole dans un meeting et parle aux militants du RDPC qui y prenaient part dans la ville de Nice en France.
Lors de son allocution, Franck Biya a soigneusement exprimé son engagement envers le Rdpc, qualifiant le parti de "le parti" de manière affectueuse. Tout en évitant de dévoiler explicitement ses positions politiques, il a clairement exprimé son soutien à son père et a assumé la responsabilité des 41 ans de règne de ce dernier.
L'allocution de Franck Biya, bien que voilée dans ses intentions futures, laisse entrevoir une stratégie politique habile. Il semble reconnaître que son père, en tant que leader du Rdpc, influence actuellement ses actions politiques. Néanmoins, il reste prudent dans ses déclarations, indiquant que le moment n'est pas encore venu pour lui de révéler pleinement ses positions politiques.
Selon Me Amédée Dimitri Tokou Tom, ce meeting, malgré qu'il soit un petit évènement quelque part dans une ville en France, est un coming out de Franck Biya pour se lancer réellement en politique.
"Dans une constellation clienteliste et tribale, Franck BIYA tente de faire, manifestement sans grande conviction, son nid.
En effet, sur la pointe des pieds, le fils de son père, est apparu dans une réunion du RDPC à Nice, en tant qu'invité d'honneur.
Il révèle à cette occasion, son appartenance au RDPC qu'il appelle affectueusement, "le parti".
Il prend ici largement la parole, pour affirmer son soutien "au parti" et à son leader. Et sous le prétexte d'un prétendu "devoir de réserve"(imaginaire), il dit ne pas vouloir se "prononcer sur des "positions politiques"...
Nous saurons en temps utile lui dire que 41 années à produire la misère, la dictature et l'ensauvagement, ça suffit ! le Cameroun n'est pas une monarchie", écrit l'avocat.