Actualités of Tuesday, 14 March 2017

Source: camernews.com

Un avocat molesté et gardé à vue à la brigade de Melen

Me Mbeuda Jose Christian a commis l’imprudence de venir en aide à une voisine enceinte agressée Me Mbeuda Jose Christian a commis l’imprudence de venir en aide à une voisine enceinte agressée

Me Mbeuda Jose Christian a commis l’imprudence de venir en aide à une voisine enceinte agressé par un conducteur de moto. Il sera enlevé en pleine nuit dans son domicile par le commandant de brigade.

Vendredi dernier, Me Mbeuda Jose, avocat au barreau du Cameroun a été molesté et gardé à vue à la brigade de Melen, à Yaoundé. Selon l’hebdomadaire Kalara du lundi 13 mars 2017 qui rapporte cette information, l’infortuné a commis l’imprudence de venir en aide à sa voisine de nationalité centrafricaine, enceinte, qui se faisait agresser par un conducteur de moto taxi.

« Je suis arrivé chez moi vendredi soir vers 18h30 après ma journée de travail. J’y ai trouvé un attroupement à l’entrée de ma concession. Je n’avais pas fini de me changer que j’ai entendu des cris dans les parages. Il s’agissait d’une voisine qui était en train d’être brutalisée par un monsieur. Avec d’autres voisins, nous avons fait cesser la violence. Furieux de notre intervention, le monsieur est parti en promettant des représailles », raconte la victime.

Quelques heures plus tard, aux environs de minuit plus précisément, l’adjudant-chef major Benoit Mvogo, commandant de brigade de Melen, va revenir en personne en compagnie d’un policier et décide d’emmener le jeune avocat stagiaire, à la brigade, usant de force. Arrivé sur les lieux, l’homme de droit subira des violences physiques. « Ils m’ont roué de coups de poings et m’ont trainé de force. Arrivé à la gendarmerie, il m’a ceinture au niveau de la poitrine pendant que son compagnon me ruait de coups. Le commandant m’a jeté en cellule et a interdit toute visite pendant la nuit », raconte Me Mbeuda Josue.

Il aura fallu que le commandant de légion de gendarmerie du Centre, alerté, se déplace en personne pour instruire au commandant de brigade sa remise en liberté, souligne le journal. Il entend lui-même mener l’enquête dans cette affaire. En attendant, l’avocat molesté entend déposer une plainte contre ces deux « agresseurs ». Ses confrères avocats, quant à eux, exigent que des sanctions leur soient infligées.